« Le ministre Barrette mettra fin aux débats, alors que plusieurs questions restent en suspens, affirme la présidente de l’APTS, Carolle Dubé. Notamment celles des Conseils d’administration à huis-clos et des corridors de services, que le ministre veut mettre en place. De plus, il n’y a toujours pas de plan de transition, malgré les recommandations de la Protectrice du citoyen. En imposant le bâillon, le ministre nous demande de lui signer un chèque en blanc. Or, une réforme de cette envergue doit faire l’objet de discussions approfondies, c’est la moindre des choses en démocratie. »
L’APTS maintiendra son opposition à cette méga réforme, qui ne répond pas aux véritables défis du réseau de la santé et des services sociaux. « Pendant que l’on joue dans les structures, les listes d’attente pour recevoir des services de base allongent sans cesse et la pression à la performance fait des ravages sur la santé psychologique des professionnelles et des techniciennes du réseau, ajoute la présidente. Il est urgent de s’attaquer aux vrais problèmes au lieu de faire perdre temps et énergie à un réseau de la santé et des services sociaux déjà fragilisé par des compressions aveugles et les multiples réformes qui se sont succédé au cours des dernières années. »
L’APTS rappelle qu’il existe un très large consensus contre le projet de loi 10. Les médecins, les syndicats, les regroupements de patients ainsi que les groupes communautaires ont émis de sérieuses réserves en commission parlementaire. « Le bâillon ne réussira pas à nous faire taire. Nous continuerons à dénoncer les effets pervers de cette réforme improvisée », de conclure Carolle Dubé.