« Aujourd’hui en Chambre, le ministre Arcand n’a pas su saisir l’opportunité que je lui offrais de corriger les dires du premier ministre concernant la prise en charge des coûts d’enfouissement de la ligne électrique du côté américain. Au contraire, malgré une correspondance assez claire entre les partenaires, le ministre libéral réaffirme qu’Hydro-Québec ne payera pas pour l’enfouissement de la ligne ici ! », continue Mme Massé.

Pour la députée, Hydro-Québec tente de cacher la vérité sur cette question pour justifier son refus d’écouter les communautés locales du Québec qui réclament, avec raison, que soit enfouie la portion québécoise de la ligne sur les tronçons sensibles. « L’article 8 du contrat est pourtant très clair : tous les coûts de construction encourus pendant la phase de développement doivent être inclus dans la formule de remboursement ! », fait-elle remarquer.

« Ce que je comprends, c’est que l’enfouissement de la ligne du côté américain est une condition sine qua non, car nos voisins du sud ont été intraitables à ce sujet. Par contre, le premier ministre et Hydro-Québec semblent croire qu’au Québec, on peut réduire les préoccupations légitimes des communautés à des caprices de citoyen.nes qui se plaignent le ventre plein pour ne pas respecter son contrat », continue la députée.

Les citoyens du New Hampshire bénéficieront sur près de 100 km de l’enfouissement de la Northern Pass située dans les montagnes Blanches au New Hampshire grâce à l’argent d’Hydro-Québec. En territoire québécois, la forêt Hereford dans le même massif montagneux sera ravagée. « Comment se fait-il que notre société d’État traite les Québécois différemment des Américains pour un même projet ? Ce qui me choque, c’est qu’encore une fois, le partenaire d’affaires est traité avec plus de respect que nos propres citoyen.nes. Il me semble que notre territoire a autant de valeur que celui du New Hampshire ! », s’indigne la députée solidaire. 

« Si les coûts d’enfouissement aux États-Unis sont inclus dans les coûts globaux du projet, le coût d’enfouissement de la ligne au Québec doivent y être aussi, sinon ce sont les communautés locales et les générations futures qui en payeront le prix », conclut la députée de Sainte-Marie-St-Jacques.