« Il y a un peu plus d’une semaine, la Société de transport de Montréal (STM) a déposé un budget que la société a elle-même qualifié de "budget d’austérité". Concrètement, cela s’est traduit par une autre hausse de tarifs combinée, pour la première fois, à une diminution de l’offre de service. Ce cas de figure est le symptôme du sous-financement généralisé du transport en commun au Québec », avance Andrés Fontecilla, président et porte-parole de Québec solidaire.
Pour le seul maintien des infrastructures actuelles et pour répondre minimalement à l’augmentation de la demande, les acteurs du milieu demandent une augmentation des investissements de 1 milliard $ par année pendant 10 ans en plus de nouvelles sources de financement pour leurs budgets réguliers. « Il est temps que le gouvernement du Québec réinvestisse massivement pour répondre positivement aux demandes des villes et des sociétés de transport en commun », lance M. Fontecilla.
« Alors que ce gouvernement affirme vouloir faire de l’électrification des transports une priorité, comment justifier que la STM se voit bientôt privé du tarif d’électricité préférentiel réservé aux clients industriels lui imposant ainsi une augmentation de 1 million $ par année alors que le Québec nage dans des surplus d’électricité ? », se questionne Alexandre Leduc, candidat solidaire dans Hochelaga-Maisonneuve.
« L’enjeu de l’accessibilité socio-économique du transport collectif atteint aussi un stade critique. L’incitatif financier à avoir recours au transport en commun diminue au fur et à mesure que le gouvernement du Québec se désengage et que la part des usagers dans le financement des transports en commun augmente. À Montréal, le prix régulier de la CAM mensuelle a augmenté de 58 % entre 2001 et 2013. Malgré tout, la métropole fait bonne figure en matière de transport collectif. Tant par rapport aux prix qu’à l’offre, il y a des pas énormes à faire dans plusieurs régions du Québec », soulève Manon Massé, candidate dans Ste-Marie-St-Jacques.
« Depuis son élection, le gouvernement du Parti québécois s’est contenté de reconduire les politiques libérales. Le dépôt de la Politique de mobilité durable a été repoussé plusieurs fois et arrive maintenant à la veille d’un possible budget et d’une campagne électorale. Québec solidaire craint que la politique du Parti québécois ait été instrumentalisée à des fins électorales, et ce, au détriment d’une réelle stratégie cohérente sur la question », s’est désolée Françoise David, porte-parole de Québec solidaire.