Les municipalités au Québec sont les plus importantes « donneuses d’emplois ». La Commission Charbonneau avait révélé que près de 50 % des malversations décrites lors de ses audiences concernaient le secteur municipal.
« Les employés municipaux du Québec doivent être protégés. Ils sont très bien placés pour voir et dénoncer les irrégularités qui se passent dans les villes. Pourtant, le gouvernement refuse de leur accorder cette protection lorsqu’ils agissent dans l’intérêt des contribuables », de dénoncer Denis Bolduc, président du SCFP-Québec.
À l’instar de la Protectrice du citoyen et de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, le SCFP-Québec réitère sa demande au gouvernement d’inclure les municipalités dans son projet de loi.
« Le ministre Leitào avait annoncé en mai dernier que des discussions étaient en cours entre les municipalités et le ministère des Affaires municipales pour introduire une législation qui protégerait les travailleurs du secteur municipal. On l’attend toujours. Mon impression est que les municipalités n’en veulent pas car, depuis deux ans, tout ce que les villes demandent au gouvernement libéral, ils l’obtiennent », de dénoncer Denis Bolduc.
« Il est inadmissible dans une démocratie comme la nôtre que des employés qui agissent dans l’intérêt collectif ne soient pas protégés par la loi, surtout dans les villes où on a vu au cours des dernières années moult cas de collusion et de corruption », de conclure Denis Bolduc.