« Le projet de loi no 53 représente une occasion, longuement attendue, pour mettre fin à la culture du silence. Il comporte des avancées bienvenues, mais il faut étendre la portée de la loi sur les lanceurs d’alerte, qui est trop restrictive. Jamais, en sept ans, l’APTS n’a pu s’en prévaloir pour défendre des personnes salariées. Il faut que ça change ! », lance Robert Comeau, président de l’APTS.
L’APTS recommande notamment d’amender l’article 5 de la loi sur les lanceurs d’alerte afin de retirer l’exemption concernant les divulgations qui mettent en cause le bien-fondé des politiques gouvernementales. Cette modification permettrait une application plus large et offrirait une protection fort nécessaire aux personnes salariées du RSSS.
« Nous ne pouvons pas ignorer les conséquences des politiques gouvernementales sur les services offerts aux plus vulnérables. Lorsqu’il•elle•s en sont témoins, nos membres doivent pouvoir dénoncer des situations inacceptables sans craindre de perdre leur emploi, de subir des menaces ou de faire l’objet d’intimidation. Leur premier devoir de loyauté devrait être envers la population, pas leurs gestionnaires », poursuit Caroline Marquis, secrétaire aux instances nationales de l’APTS.
En outre, l’APTS appelle à maintenir la publication du nombre de divulgations reçues par chaque organisme public et à donner plus de pouvoirs au Protecteur du citoyen pour assurer que ses recommandations soient suivies d’actions concrètes.
« La protection des lanceurs d’alerte est synonyme de protection des personnes usagères et de la qualité des services à la population. C’est le moment ou jamais d’améliorer notre réseau public de santé et de services sociaux pour toute la population du Québec. Le gouvernement doit saisir cette occasion pour faire du projet de loi no 53 un véritable outil de changement. Ne la ratons pas », conclut le président de l’APTS.
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