Pénurie de main-d’œuvre, inflation, éducation, petite enfance, santé, enseignement supérieur, équité salariale, environnement et transition économique, conditions de vie des personnes ainées, enjeux autochtones, etc., ces dossiers se sont trop peu retrouvés au centre des discussions pendant la campagne électorale qui vient de se terminer. Et pourtant ! Ces préoccupations seront bel et bien au cœur de nos activités, de notre quotidien et de nos actions pour les mois à venir. Et, inévitablement, elles feront aussi les manchettes et occuperont l’espace public.
Rappelons-nous que l’éducation était une priorité lors de la dernière élection, et qu’il y avait alors un consensus social sur l’importance de cet enjeu. Les choses ont-elles à ce point changé en quatre ans pour que ça ne se traduise pas dans cette campagne ? Je ne crois pas, non !
L’implication politique : pas seulement en campagne électorale !
Il est assez frustrant de constater que les enjeux de fond en éducation, tout comme en santé et en petite enfance d’ailleurs, sont réduits à des idées lancées à la pièce et à des spins médiatiques. Comme quoi le travail amorcé par la CSQ quant à l’importance de l’implication politique, celle de notre organisation comme celle de nos membres, mérite d’être poursuivi et approfondi.
Même si la campagne électorale était évidemment un moment stratégique, notre implication politique ne s’y limitera pas. Ce n’était pas une fin en soi, loin de là ! Elle prendra différentes formes, selon la conjoncture, et s’implantera dans nos pratiques comme une seconde nature, et c’est tant mieux.
Il faut se rappeler que nos conditions de travail dépassent largement le seul et unique cadre de la négociation collective et que, pour arriver à faire bouger les choses, il faut faire plus et mieux ! L’implication politique, c’est se donner des outils pour assumer pleinement notre rôle en tant que centrale syndicale.
La pénurie, une quadrature du cercle ?
Partout dans nos réseaux, c’est la pénurie de personnel qui retient l’attention alors que les négociations du secteur public s’enclenchent. En éducation, en santé et au collégial, la phase de consultations se termine, et nous nous apprêtons à déposer nos demandes. Une chose est certaine, il faudra beaucoup plus que des campagnes publicitaires de recrutement pour venir à bout de la pénurie.
D’ailleurs, ces appels à tous pour renflouer le personnel – enseignant, de soutien scolaire et professionnel – de nos écoles et de nos centres ont un impact sur son moral s’ils ne sont pas assortis de mesures structurantes pour véritablement valoriser son travail, ses compétences et son professionnalisme ainsi que pour attirer et retenir de nouvelles et nouveaux venuEs dans nos réseaux publics.
Non, la pénurie n’est pas la quadrature du cercle, mais il faut placer la bonne pierre : améliorer les conditions de travail. Les membres expriment clairement que les problèmes d’attraction et de rétention engendrent une surcharge de travail sur le personnel en poste, laquelle décourage la relève et fait fuir de trop nombreux collègues. C’est un cercle vicieux qu’il faut briser et, pour y arriver, il faut des investissements.
Et la négo dans tout ça ?
Nous aurons du pain sur la planche pour cette nouvelle année scolaire. Mais pour porter la voix des membres, leurs besoins, leurs demandes, on est là ! Pour améliorer les conditions de travail et d’exercice du personnel des réseaux de l’éducation, du collégial et de la santé, on est là !
Pour offrir des services à la population du Québec, pour prendre soin des enfants, des jeunes, des malades, des personnes ainées, etc., on est là ! À l’école, à l’hôpital, dans les soins à domicile, au cégep et pour préparer l’avenir du Québec, on est là !
Cette négociation doit se dérouler autrement. Il n’y a aucune raison de revivre les psychodrames des négociations antérieures. Le dialogue social, on y croit et on souhaite qu’il se traduise aux tables de négociation. Parce que l’objectif, c’est d’arrêter l’hémorragie, d’attirer la relève dans nos réseaux et de prendre soin de notre monde.
À la CSQ, on est là !
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