« La Caisse a des comptes à rendre à ses déposants et à toute la population du Québec. Oui, elle a comme mandat de stimuler l’activité économique, mais aussi d’effectuer des placements prudents pour ses déposants. Avons-nous appris des erreurs qui ont entraîné les pertes historiques à la Caisse ? Le gouvernement va puiser plusieurs centaines de millions dans les poches des contribuables pour mettre le projet de Port-Daniel sur pied, c’est la moindre des choses de rendre publics les termes de l’entente d’investissement de 100 millions $ en capital-actions de même que l’analyse du dossier qu’il utilise pour justifier sa décision », a indiqué le député de Mercier, Amir Khadir.
Pour paver la voie à une meilleure utilisation des fonds publics à l’avenir, le député de Mercier a présenté une motion qui a malheureusement été rejetée par les autres partis : « Que l’Assemblée nationale presse le gouvernement du Québec de s’assurer que tout projet d’appui à des investissements privés à partir des fonds publics se fasse sans contournement des processus d’évaluation environnementale et dans le respect de la mission fondamentale de la Caisse de dépôt et placement qui vise à la fois à soutenir l’activité économique et à obtenir des rendements pour ses déposants ».
« Je connais des forestiers, des pêcheurs, des agriculteurs et des entreprises d’économie sociale, d’écotourisme et de transport en Gaspésie qui sauraient quoi faire avec l’enveloppe globale de 450 millions $ nécessaires à l’implantation de la cimenterie. On crée plus d’emplois pour chaque dollar investi dans ces secteurs que dans la construction et le ciment », martèle M. Khadir, rappelant que les cimenteries existantes au Québec sont en situation de surproduction et roulent à peine aux deux tiers de leurs capacités.