Ces conventions collectives ont été négociées lors de la dernière ronde de négociations 2020-2023 et les ententes de principe ont été signées par l’Association des employés du Nord québécois (AENQ-CSQ) le 8 juin 2022, mais ne sont toujours pas en vigueur, faute de signatures de la part du gouvernement québécois, la partie patronale.
Près d’un an pour approuver une entente déjà signée !
« Il va sans dire qu’il s’agit d’un délai de signature, 298 jours pour être précis, inacceptable de la part du gouvernement », avance Larry Imbeault, président de l’AENQ-CSQ.
Il faut savoir que le Conseil du trésor s’était récemment engagé à ce que les conventions collectives 2020-2023 pour le personnel enseignant et de soutien, qui vont venir à échéance ce vendredi 31 mars, soient signées ce lundi 27 mars. « Or, en ce matin du 28 mars, nous sommes toujours en attente de la signature du ministre de l’Éducation », s’indigne M. Imbeault.
Devant le ministère de l’Éducation pour témoigner de leur colère
Réunis en congrès cette fin de semaine à Montréal, les membres de l’AENQ-CSQ sortiront dans la rue pour manifester leur colère devant le ministère de l’Éducation ce matin.
Ce n’est malheureusement pas une situation exceptionnelle pour les employés du réseau de l’éducation du Nord québécois. Une situation similaire s’est produite pour les conventions collectives du personnel enseignant et du personnel de soutien de la Commission scolaire Kativik Ilisarniliriniq où les délais de signature ont été de 9 et 11 mois.
« Le gouvernement doit comprendre que le personnel qui œuvre en éducation dans le Nord québécois est, lui aussi, important. Le personnel enseignant et le personnel de soutien au Nunavik et en Eeyou Istchee méritent que les processus de négociation soient tout autant valorisés et respectés qu’ailleurs », ajoute M. Imbeault.
Des délais de signatures aussi longs font en sorte que les nouvelles clauses des conventions collectives, notamment les primes et les augmentations salariales, ne sont pas appliquées durant de longs mois.
Un manque de respect du processus de négociations
« À quelques jours de l’échéance des conventions collectives du secteur public, il nous apparaît inadmissible que les conventions collectives du personnel enseignant et du personnel de soutien de la Commission scolaire Crie ne soient toujours pas signées. Cela signifie que ces conventions seront fort probablement signées une fois échues, ce qui est une situation plus qu’aberrante », termine le président de l’AENQ-CSQ.
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