« Depuis plus d’un mois, les services de santé de proximité de ma région sont complètement réorganisés, pour ne pas dire coupés. Le CISSSAT a choisi de délester les services de première ligne à cause du manque de personnel et ce sont les patients qui en paient le gros prix. En Abitibi-Témiscamingue, on n’a pas besoin de la COVID pour être en alerte rouge dans notre réseau de santé. La crise numéro un, c’est la pénurie de professionnelles en soin, et elle risque de s’aggraver dans les prochaines années si rien n’est fait pour attirer plus d’infirmières dans la région », s’inquiète Mme Lessard-Therrien.
Dans une lettre envoyée au ministre de la Santé Christian Dubé le 23 novembre dernier, la députée solidaire agitait un drapeau rouge quant à la pénurie de personnel soignant dans sa région et réclamait la mise en place d’un comité interministériel afin de trouver des solutions à la pénurie chronique de main-d’œuvre. Or, cet appel est resté sans suite, déplore Mme Lessard-Therrien.
« Est-ce qu’on trouverait ça normal de demander aux gens de Montréal d’aller virer à Drummondville pour faire changer un pansement ? C’est pourtant ce qu’on demande aux patients du Témiscamingue quand on leur fait parcourir 100 kilomètres en plein début d’hiver pour soigner une simple plaie. Les soins de santé offerts à la population ne devraient pas différer en fonction du code postal. Des pistes de solution, il y en a, mais elles doivent être discutées rapidement si on veut éviter l’hécatombe », presse la députée solidaire.
Plusieurs solutions doivent être envisagées par le gouvernement, selon Mme Lessard-Therrien, notamment la simplification du processus d’immigration pour les infirmières provenant de l’étranger, la création de nouvelles places en garderies dans sa région et le rehaussement des conditions de travail dans le réseau de santé public.
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