« Loin de se résorber, la crise des médias prend de plus en plus d’ampleur chaque jour et ça va prendre des actions fortes et immédiates pour arrêter la chute libre des médias d’information québécois. Il faut aller beaucoup plus loin que ce que nous propose le rapport de la Commission », s’insurge la députée de Taschereau.
En captant une grande proportion de l’audimat et du lectorat médiatique et en proposant une offre de publicité plus avantageuse, les GAFAM écrasent présentement les médias locaux. Québec solidaire maintient que le financement des médias d’information doit absolument être amélioré.
« Le budget des annonceurs a migré des médias traditionnels vers les GAFAM dans une spectaculaire proportion, et les revenus des médias québécois ont ainsi fondu comme neige au soleil. Il faut mieux financer les médias québécois si on veut avoir une chance de sauver nos « chiens de garde » de la démocratie et continuer d’offrir de l’information pertinente, riche et diversifiée aux Québécois. L’argent pour améliorer ce financement est facile à trouver : taxons les GAFAM ! C’est simple, juste et logique », ajoute la députée solidaire.
Création d’une institution indépendante pour le financement des médias
Pour gérer les fonds publics destinés à l’information au Québec, Catherine Dorion propose que soit mise sur pied une institution indépendante qui permettrait d’établir les meilleurs critères de qualité de l’information, en se basant sur les codes de déontologie déjà reconnus par le métier.
« La seule réponse possible selon nous est de changer complètement de paradigme et d’envisager les médias comme un service public plutôt que comme des entreprises dont la fonction principale est de vendre du temps de cerveau disponible à des annonceurs. Il faut de toute urgence s’appuyer sur une logique où l’on conçoit l’importance d’informer et d’éduquer plutôt que de distraire à coups de clickbait et de faux scandales », affirme madame Dorion.
La députée propose aussi de créer un statut professionnel de journaliste afin de mieux encadrer et protéger la profession.
Afin de réparer rapidement les lacunes du rapport, la députée solidaire souhaite que la Commission siège de nouveau en 2022, pour une nouvelle ronde d’auditions de groupes sur la question de l’avenir des médias.
« De toute façon, la situation des médias au Québec bouge tellement vite qu’il y a fort à parier que le rapport tout frais de la Commission prendra des airs vieillots dans le temps de le dire. Les échanges très pertinents entendus lors des différentes auditions nous laissent espérer qu’on peut continuer à réfléchir à cette question qui est loin d’être réglée et qui ne doit en aucun cas être tablettée », conclut Catherine Dorion.
Lien vers l’Annexe Dorion : https://quebecsolidaire.net/nouvelle/mandat-dinitiative-sur-lavenir-des-medias-lannexe-dorion
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