Celui-ci a déclaré hier en commission parlementaire que « la création d’emploi n’est même plus sur la liste des critères » d’attribution des mégawatts d’électricité. Il contredisait ainsi le premier ministre Legault qui soutenait la semaine dernière que les projets seraient retenus en fonction de leur capacité à « amener des emplois bien payés » et à « décarboner le Québec ».
Selon le SCFP, la création de bons emplois doit demeurer une des conditions fondamentales d’attribution des blocs d’électricité aux entreprises, que ce soit pour les alumineries ou pour tout autre secteur de l’économie.
« Si nous avons accepté de vendre de l’électricité au rabais aux alumineries, c’était avant tout pour obtenir en retour des emplois de qualité. Si on enlève cette exigence, cela risque d’apporter de la richesse pour les actionnaires de ces entreprises, mais peu de gains pour les collectivités régionales », de commenter Dominic Champagne, vice-président du secteur Énergie au SCFP-Québec.
Le Syndicat des travailleur(euses) des centrales Énergie électrique nord de Rio Tinto (STEEN) abonde dans le même sens.
« Si on veut que notre richesse dure longtemps, il faut s’assurer que sa vente à moindre coût soit conditionnelle à la création et au maintien d’emplois bien rémunérés. Pour des régions comme le Saguenay—Lac-Saint-Jean, c’est une garantie que le développement économique profitera à toute la population », a affirmé le président du STEEN, Jean-Philippe Lévesque.
Par ailleurs, le SCFP appuie totalement la résolution adoptée à l’unanimité lors du dernier congrès de la FTQ où il a été proposé que la fédération fasse pression sur le gouvernement du Québec afin que la production, le transport et la distribution des énergies au Québec soient de propriété publique.
Un message, un commentaire ?