Ces comités estiment en effet que le projet n’est pas nécessaire puisque le pétrole acheminé servira uniquement à l’exportation et qu’il n’y a pas de problèmes d’approvisionnement sur les marchés mondiaux. En plus d’être incompatible avec le développement durable, l’oléoduc entraîne des risques majeurs de contamination des puits, des terres et des cours d’eau.
« L’oléoduc passerait majoritairement sur des terres agricoles. Or, la viabilité des entreprises agricoles, des fermes laitières, avicoles et maraîchères est directement liée à l’approvisionnement en eau. Quels seraient les méthodes et les temps d’intervention en période printanière et hivernale, lorsque les champs sont inaccessibles ? » s’inquiète-t-il. De plus, le temps de propagation en cas de fuite serait de deux heures entre l’oléoduc projeté et les prises d’eau potable des villes de l’Assomption et de Repentigny. Pendant combien de mois la population de Repentigny serait-elle alors privée de son eau potable ? Les CVH estiment de plus que les prétendues retombées économiques sont floues puisqu’aucune forme de redevance n’est prévue et que les paramètres de compensation financière forfaitaire ne sont pas connus.
« En plus de menacer les écosystèmes et de contribuer à l’augmentation des gaz à effet de serre, ce projet est d’une autre époque. En conséquence, nous invitons la CMM à faire preuve de leadership et à s’opposer formellement au transport d’hydrocarbures sur son territoire » conclut M. Bibeau.