Édition du 17 décembre 2024

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Politique d’austérité

Les organismes en défense collective des droits frappés par l’austérité

On réveille le ministre Hamad ! (RÉPAC 03-12)

Québec, le 24 mars – Des membres des groupes de défense collective des droits de la région s’étaient donné rendez-vous ce matin devant le ministère de l’emploi et de la solidarité sociale afin de réveiller le ministre Hamad. Des organismes en défense collective des droits de plusieurs régions du Québec organisent cette semaine différentes activités afin de souligner le lancement d’une pétition pour le rehaussement de leur financement et la sortie d’une revue illustrant comment l’austérité menace les droits sociaux.

Les groupes de défense de droit ont pour mission de défendre les droits sociaux et économiques au Québec et de faire reculer la pauvreté et l’exclusion sociale. Ils se portent quotidiennement à la défense des chômeurs, des locataires, des personnes handicapées et des consommateurs, particulièrement ceux à faible revenu. « Dans la revue Austérité imposée, droits sociaux menacés (en pièce jointe), produite par la Ligue des droits et libertés en collaboration avec le Regroupement des organismes en défense collective des droits, on fait la démonstration que les mesures d’austérité affectent d’abord les plus vulnérables de notre société. En les mettant de l’avant le gouvernement fait fi des droits à l’éducation, à la santé, au travail, à un revenu décent, etc. Il bafoue le droit à l’égalité pour les femmes, qui sont les plus durement touchées par les mesures d’austérité » explique Vania Wright-Larin du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12).

« Les groupes de défense collective des droits jouent un rôle primordial pour le maintien de nos droits. Ils sont parfois les seuls à alerter l’opinion publique lorsque les politiques budgétaires affectent la population et plus particulièrement les plus pauvres. Pourtant, ils sont parmi les moins bien financés de l’ensemble des organismes communautaires », poursuit-il. À titre comparatif, pour l’année 2011-2012, la moyenne du soutien financier gouvernemental pour tous les organismes d’action communautaire était de 124 145$, alors que pour les organismes en défense de droits, elle ne fut que de 55 705$. Les groupes réclament un rehaussement significatif de leur financement pour mener à bien leur mission. « C’est un principe élémentaire de démocratie que les personnes dont les droits sont attaqués disposent des ressources nécessaires pour les défendre » de conclure Vania Wright-Larin.

Rappelons qu’en 2001, le gouvernement du Québec adoptait une politique reconnaissant l’importance de l’action communautaire dans l’exercice de la citoyenneté et le développement social du Québec. Il s’engageait ainsi à assurer un financement stable et continu des organismes en défense collective des droits.

Afin de réveiller le ministre, les membres des groupes ont installé un réveille-matin géant devant le ministère de l’emploi et de la solidarité social. Du café et des tracts ont été offerts aux passants. Les groupes promettent de poursuivre leurs actions afin d’obtenir la pleine reconnaissance de leur travail et un financement suffisant pour l’accomplir.

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