En effet, même avec le feu vert fédéral, l’oléoduc doit faire face à de nombreux obstacles presque insurmontables :
La première ministre de la Colombie-Britannique Christy Clark a déclaré qu’aucune proposition ne répond aux cinq conditions de la Colombie-Britannique. Elle a en outre déclarée qu’il ne sera pas question de donner l’approbation de la province. Une campagne est déjà en cours pour inviter la première ministre Christy Clark à se tenir debout (Stand Strong Christy Clark).
La possibilité d’un référendum sur le projet dans la province de la Colombie-Britannique jette une ombre sur le projet. Rappelons qu’un référendum a déjà causé la mort de la TVH en Colombie-Britannique et que 2 Britanno-Colombiens sur 3 s’opposent à l’oléoduc d’Enbridge ce qui pourrait signifier l’arrêt de mort du projet.
Le grand nombre de procès que les Premières Nations ont déjà lancés et lanceront contre la construction de l’oléoduc. La plupart des Premières Nations en Colombie-Britannique n’ont pas signé de traité et ont donc plus de droits juridiques et de pouvoir pour choisir le type de développement sur leur territoire. Plus de 130 Premières Nations ont signé la déclaration pour sauver la rivière Fraser (’ Save the Fraser’) s’opposant ainsi au développement des sables bitumineux sur leur territoire. Les chances d’une victoire juridique pour arrêter l’oléoduc sont donc élevées.
L’augmentation des moyens de pression et des manifestations pacifiques visant à arrêter l’oléoduc. Déjà plus de 20 000 personnes se sont engagées à se joindre aux Premières Nations afin de faire tout ce qu’il faudra pour arrêter le projet de l’oléoduc et empêcher ainsi la destruction qu’il entraînera. Déjà, les Premières Nations ont affirmés qu’Harper a « déclaré la guerre » et qu’il n’est pas le bienvenu dans la province. Ils sont d’ailleurs prêts à défendre leur territoire, peu importe le prix à payer.
Les sièges des conservateurs sont en jeu
En plus des dommages qui seront causés à la réputation du gouvernement Harper pour avoir approuvé cet oléoduc qui n’a aucune chance de survie, il aura également un impact dans les urnes lors des élections de 2015. Beaucoup de sièges conservateurs sont déjà précaires en Colombie-Britannique et imposer ce projet à la population n’augure rien de bon pour les députés. Plusieurs sièges de députés conservateurs risquent d’être perdus en Colombie-Britannique et une campagne est déjà en cours pour le leur signifier.
La décision d’hier marque le début d’une longue bataille à finir.
Il est désolant que le premier ministre n’ait pas écouté la population et se soit rangé du côté des pétrolières. Il ne nous reste plus qu’à nous assurer qu’il réalise pleinement l’ampleur de cette gaffe.