« D’un restaurant à l’autre, les conditions de travail peuvent varier, mais généralement elles sont insatisfaisantes : les irritants concernent notamment les horaires, les salaires, le respect de l’ancienneté, le partage des pourboires et la santé et la sécurité du travail. Sans compter les pressions que trop d’employeurs font subir aux employées féminines pour qu’elles répondent à certains standards physiques et vestimentaires sexistes. Ces problèmes ne sont pas uniquement vécus dans la restauration rapide, on les retrouve dans tous les types de restaurants », a noté la présidente, Dominique Daigneault.
Les difficultés d’attraction et de rétention en restauration sont directement liées aux bas salaires, mais aussi, plus largement, aux conditions de travail. « Dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, les travailleuses et les travailleurs doivent saisir la balle au bond et s’organiser pour se négocier de meilleures conditions. L’arbitraire et les abus, il est temps que ça cesse ! » renchérit Dominique Daigneault.
Au Québec, près de la moitié des employé-es œuvrant en restauration sont âgés de 25 à 44 ans. Plus de 60 % du personnel de salle est à temps plein et c’est plus de 70 % du personnel de cuisine qui fait 30 heures ou plus par semaine.
Le SER-CSN
C’est pourquoi la CSN invite les travailleuses et les travailleurs de l’industrie de la restauration à devenir membres du Syndicat des employé-es de la restauration de la CSN (SER-CSN). Accrédité il y a quelques mois, le SER-CSN regroupe déjà les employé-es du Burger King de Granby et ceux du Roi du Coq Rôti de Sherbrooke. « Le SER-CSN est le meilleur outil offert aux travailleurs pour se prendre en main. Le premier pas consiste à composer le 1 800 947-6177. C’est totalement confidentiel et ça n’engage à rien » a déclaré David Bergeron-Cyr.
Le grand Montréal, un terreau fertile
Le territoire du Montréal métropolitain compte plus de 5000 restaurants, dont 4400 avec service complet et près de 500 avec service restreint, incluant la restauration rapide. « Plusieurs de ces commerces font de très bonnes affaires. Partager avec ses employé-es et les traiter avec respect, c’est bénéfique pour tout le monde », a conclu le président David Bergeron-Cyr.
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