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Santé

OPTILAB - L'APTS demande un moratoire sur la construction du laboratoire serveur de la Montérégie

LONGUEUIL, QC, le 24 févr. 2023 - Alors que les effets néfastes de la centralisation des laboratoires d’analyses biomédicales sur la population font les manchettes, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) demande de toute urgence un moratoire sur la construction du nouveau laboratoire serveur, annoncée le 22 février par le CISSS de la Montérégie-Centre.

« La réforme OPTILAB est en train de mettre en échec les capacités d’analyse de notre réseau public de santé et de services sociaux, essentielles pour offrir des services de proximité et de qualité à la population. Nous revendiquons une décentralisation des laboratoires et une meilleure considération du personnel. La direction du CISSS est peut-être fière d’annoncer une pelletée de terre, mais ne réalise-t-elle pas qu’elle s’enfonce dans un cercle vicieux ? », dénonce Sandra Etienne, 4e vice-présidente de l’APTS et technologiste médicale.

Au moment où de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer les impacts de la réforme OPTILAB sur les services à la population, mettre en branle un nouveau chantier - au coût de 91,2 M$ - constitue une grave erreur selon l’APTS, qui représente plus de 5 400 membres œuvrant dans les laboratoires publics de toutes les régions du Québec, dont près de 600 en Montérégie.

La grappe des laboratoires montérégiens couvre un vaste territoire, allant de la frontière américaine à Longueuil et de Saint-Hyacinthe et Sorel jusqu’à Châteauguay. La centralisation de la majorité des analyses de la grappe dans le parc industriel de Saint-Bruno ne permettra pas de respecter les délais requis pour offrir un service de proximité.

« Le ministère ne peut plus ignorer les conséquences directes de la centralisation des laboratoires sur la population. Il garde malgré tout le cap sur sa réforme. Les services de proximité sont compromis, les emplois stimulants sont concentrés à un seul endroit, les établissements n’arrivent plus à retenir ou à attirer le personnel qualifié, les professions en laboratoire sont dévalorisées, il y a pénurie de personnel et les personnes en place subissent une grande surcharge de travail, ce qui augmente les délais d’analyse, amoindrissant un peu plus encore les services à la population », poursuit Sandra Etienne.

Rappelons que les diplômé·e·s en technologie d’analyses biomédicales effectuent une multitude de tâches techniques et précises afin de permettre d’établir le diagnostic des maladies ainsi que d’assurer un suivi adéquat des patient·e·s et de leur traitement. Quand vient le temps d’effectuer des prélèvements, de préparer des tests et d’analyser des échantillons, rien ne bat leur expertise pour que les médecins puissent poser un diagnostic juste et procéder à des interventions chirurgicales sans compromettre la santé des patient·e·s.

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