Pour cela, il a utilisé une fausse accusation de rébellion contre ceux et celles qui simplement, avec plus de 2 millions de personnes, ont participé à un processus de mobilisation populaire, de forme non violente, afin d’exercer leur droit à voter pour pouvoir décider de leur futur. Il a en outre appliqué, de manière également abusive, la prison préventive, avec des jugements préconçus aussi aberrants que la supposée conclusion, à propos des inculpéEs, selon laquelle « on n’apprécie pas dans leur sphère politique interne un élément probant permettant d’apprécier que leur respect des décisions du juge d’instruction soit permanente ».
Le 25 mars, l’arrestation, par l’Allemagne de la « démocratie militante », de Carles Puigdemont, relégitimé comme président de la Généralité de Catalogne lors des élections du 21 décembre 2017, et la menace latente de son extradition dans une prison espagnole laissent supposer un nouveau saut dans l’imposition d’un faux « empire de la loi » face à la volonté démocratique exprimée par la majorité de la société catalane.
Ce fut et c’est la violence de l’État qui a voulu et qui veut s’imposer contre la légitime majorité parlementaire obtenue par les forces politiques souverainistes et républicaines, le 21 décembre 2017.
Cette nouvelle escalade répressive confirme une fois de plus la dérive autoritaire et anti-démocratique d’un régime monarchique et corrompu, qui n’hésite pas à recourir au droit pénal [appliqué aux ennemis de l’État] non seulement contre l’indépendantisme catalan, mais aussi contre les différentes formes de dissidences exprimées dans tout l’État, que ce soit par des manifestations de rue, par l’exercice de libertés de base comme celles d’expression ou de réunion, ou simplement pour réclamer le droit à une vie digne comme à Lavapies [quartier de Madrid dans lequel une manifestation de migrantEs a été violemment réprimée le 15 mars]. Ce n’est pas une question d’indépendantisme, il en va de la démocratie ! En Catalogne et dans tout l’État, c’est la démocratie qui est en jeu !
Face à cette brutale régression anti-démocratique, il est urgent que toutes les organisations sociales, politiques et culturelles, disposées à défendre nos libertés et nos droits fondamentaux forment un large front solidaire pour marcher ensemble vers une démocratie réelle, basée sur le droit des peuples à décider de leur futur.
Catalans et Catalanes, vous n’êtes pas seuls !
Liberté pour les prisonnierEs politiques !
Anticapitalistas, le 25 mars 2018
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