« Ces nouvelles compressions sont d’autant plus difficiles à accepter que beaucoup d’aspects de la gestion de la SRC nous sont incompréhensibles », selon Benoît Celestino, président national du STARF.
Le président du syndicat donne en exemple l’évolution des nombres de cadres et d’employés. Du 31 mars 2008 au 31 mars 2013, le nombre de cadres à la SRC est demeuré pratiquement le même, passant de 1157 à 1151. 45 postes permanents de cadres ont été créés. Au cours de la même période, le nombre d’employés non-cadres est passé de 10 306 à 9675, soit une perte de 631 postes. « Il y a là un déséquilibre que nous ne comprenons pas dans l’application des compressions », déplore Benoît Celestino.
« Il y a aussi le dossier très inquiétant de la Maison de Radio-Canada à Montréal. La vente des édifices à un consortium privé marque non seulement une étape dans la privatisation, elle soulève aussi des enjeux de transparence. Malgré nos demandes répétées à la direction de la SRC, nous n’avons jamais pu obtenir la base factuelle, les chiffres qui ont mené à cette décision. Pourquoi la SRC va-t-elle louer ses immeubles plutôt que les posséder ? Quelle sera la différence de coût », demande le président.
« Nous nous demandons aussi quels coûts ont été engagés jusqu’à aujourd’hui dans ce dossier, notamment pour le processus d’appel d’offres », a-t-il ajouté.
Enfin, le syndicat rappelle que le cafouillage autour de la marque « ICI » en 2013 a coûté près de 600 000 $ au diffuseur public. « C’est un gaspillage regrettable alors qu’année après année, beaucoup de postes disparaissent à Radio-Canada », a conclu Benoît Celestino.
Le STARF représente environ 1100 travailleurs de Radio-Canada au Québec et à Moncton.