La Centrale fait toutefois valoir que l’expertise de Mme Biron relève entièrement du réseau privé, une situation qui soulève de nombreuses interrogations quant à la capacité à valoriser le réseau public.
« C’est d’une vision sociale que notre réseau public a grandement besoin pour pouvoir assurer l’accès, l’équité et la qualité des services à la population. Mme Biron sera à la tête d’un réseau qui compte plus de 330 000 travailleuses et travailleurs, on ne peut pas gérer un réseau public comme on administre une entreprise privée, avec les mêmes objectifs de rentabilité et de performance. Pour la CSQ, il est primordial que l’humain soit au cœur des préoccupations de la nouvelle agence, tant les patients que l’ensemble du personnel », d’indiquer le secrétaire-trésorier de la CSQ, Luc Beauregard.
Pour la Centrale et la FSQ-CSQ, cette nomination soulève plusieurs questions quant à l’influence du privé notamment sur la préservation du rôle social de l’État permettant d’assurer un réel accès équitable aux services de santé, notamment pour les personnes les plus vulnérables de notre société. Comme il est prévu d’améliorer l’offre de services, tant par le biais des établissements publics que des partenaires privés, la CSQ craint une approche morcelée de la prise en charge des patients.
Mme Biron a d’emblée indiqué, en conférence de presse aujourd’hui, vouloir aller à la rencontre des équipes du réseau. Pour sa part, la présidente de la FSQ-CSQ, Isabelle Dumaine, fait valoir que, « considérant les atteintes importantes aux relations de travail dans la foulée de la création de Santé Québec, nous estimons que la nouvelle PDG devra aussi aller à la rencontre des partenaires du réseau pour éclaircir ces dossiers qui génèrent mécontentement, instabilité et frustrations sur le terrain. Dans le contexte actuel, être à l’écoute des acteurs du réseau nous apparaît être essentiel ».
La CSQ rappelle que la réforme en santé a été imposée de façon antidémocratique, le ministre de la Santé, Christian Dubé, ayant fait fi de toutes les oppositions des citoyens et des acteurs du milieu qui dénonçaient pourtant certains changements, notamment une préoccupation quant à la place grandissante du privé.
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