Faits saillants de l’entente FIPEQ-CSQ d’une durée de trois ans (2020 à 2023)
– Des augmentations salariales de 13 à 18 % pour les éducatrices qualifiées et spécialisées ;
– Des augmentations salariales de 8 à 12 % pour les autres corps d’emploi ;
– Une prime de 3 % assortie d’un comité sur l’évaluation de l’emploi du responsable de l’alimentation ;
– Un comité paritaire pour les enjeux en lien avec les enfants ayant des besoins particuliers ;
– Une majoration de 0,5 % de la contribution de l’employeur sur la masse salariale assurable au régime d’assurances collectives ;
– Une prime COVID-19 de 3 % sur les heures travaillées en 2020-2021 ;
– La récupération de deux journées chômées et payées perdues lors de la dernière négociation ;
– L’ajout de trois heures de pédagogie par place au permis.
« Fort d’une mobilisation exceptionnelle, le personnel en CPE a fait des gains importants qui assurent une meilleure valorisation et reconnaissance de la profession. La solidarité de nos membres a été remarquable et nous avons su démontrer qu’un CPE, c’est comme une famille et que tous les corps d’emploi sont essentiels pour la mission éducative », explique la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Les parents en appui
Tout au long de la négociation, les parents ont appuyé les salariées dans leurs revendications comme l’a démontré un sondage de la firme Léger. « Nous avons tenté d’informer les parents le plus à l’avance possible concernant nos moyens de pression. Notre objectif a toujours été de concentrer toutes nos énergies à la table de négociation et d’utiliser la grève comme moyen ultime. En mon nom, mais également au nom de toutes les intervenantes que je représente, merci à tous les parents de nous avoir soutenus dans cette épreuve. Il y a un peu de vous dans ce nouveau contrat de travail », témoigne Mme Grenon.
Une entente incomplète
« Néanmoins, plusieurs problématiques soulevées à la table de négociations demeurent sans réponse alors que les intervenantes sont épuisées par leurs tâches et le manque de soutien », soulève Mme Grenon.
Rappelons que ces négociations n’ont pas été de tout repos. La FIPEQ-CSQ déplore notamment que le gouvernement ait tenté de diviser les salariées par différentes stratégies pour atteindre ses propres objectifs de négociation. Non seulement a-t-il changé les conditions de travail du personnel en pleine négociation, mais des informations tronquées et truffées d’inexactitudes ont également été véhiculées dans l’espace public, souligne la Fédération.
Rendez-vous dans 14 mois
Alors que le contrat de travail signé prendra fin dans 14 mois, soit le 31 mars 2023, la FIPEQ-CSQ espère pouvoir faire valoir d’importants enjeux afin de permettre l’attraction et la rétention du personnel de même que la diminution de la charge de travail.
« Malgré l’entente que nous venons d’adopter, les diplômées en techniques d’éducation à l’enfance demeurent parmi les moins bien payées de toutes les finissantes d’un programme technique au Québec. Les techniciens qui seront chargés d’évaluer les bâtiments des futurs CPE promis par le ministre de la Famille seront mieux payés à l’entrée que nos finissantes qui travailleront dans ces mêmes bâtiments avec nos enfants. De plus, les salaires pour les corps d’emploi en soutien demeureront largement en deçà de ceux du secteur public. Souhaitons-nous un climat de négociation plus harmonieux et un gouvernement davantage à l’écoute des préoccupations du réseau en 2023 », termine Mme Grenon.
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