Dans un contexte où les salariées d’autres appellations d’emploi que celles d’éducatrices gagnent de 20 à 35 % moins que leur appellation d’emploi comparable dans le secteur public, la CSQ constate une déconnexion entre la table de négociation et la volonté du gouvernement. L’offre patronale à la table de négociation pour le personnel en soutien est présentement de 6 à 9,3 % d’augmentation répartie sur trois ans selon le corps d’emploi.
Déclarations de François Legault
« Nous on a un devoir comme gouvernement de garder une certaine équité. Quelqu’un qui fait le ménage dans une école doit être payé relativement le même salaire que quelqu’un qui fait le ménage dans un service de garde. Nous on a cette responsabilité-là. » - François Legault
« Le gros bon sens nous dit : c’est pas mal réglé du côté des éducatrices, puis les employés de support, il faut qu’ils aillent des salaires comparables aux autres employés de support des autres réseaux. Il me semble que c’est le gros bon sens. » - François Legault
La CSQ met à la disposition du public la vidéo complète de la déclaration du premier ministre.
Demandes syndicales
La CSQ invite le premier ministre à donner rapidement des mandats clairs aux négociateurs du gouvernement afin d’éviter la grève générale illimitée. « Avec cette déclaration, nous ne pouvons pas croire qu’on ne peut pas régler cette semaine. Ça nous semble être le gros bon sens », souligne le président de la CSQ, Éric Gingras.
De son côté, la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) s’explique mal que le dossier traîne en longueur avec cette volonté du premier ministre de rétablir l’équité entre le personnel en soutien dans le secteur public et celui en CPE. La FIPEQ-CSQ a déposé une contre-proposition le 24 octobre dernier dans laquelle elle demande des augmentations d’environ 14 % réparties sur trois ans pour le personnel en soutien en CPE. « Le gros bon sens nous démontre que notre proposition est extrêmement raisonnable. D’un côté, il y a un écart de 20 à 35 % sur une seule année avec le secteur public pour le personnel en soutien et de l’autre, nous demandons un rattrapage graduel sur trois ans de l’ordre d’environ 14 % », rappelle la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Campagne publicitaire
La CSQ annonce, par ailleurs, le lancement d’une campagne publicitaire diffusée dès aujourd’hui à la radio et sur le web et à compter de mercredi à la télévision. Dans son message diffusé sur les heures de grande écoute, la Centrale interpelle directement le premier ministre à négocier pour tous les corps d’emploi en CPE. « Le premier ministre doit s’impliquer pour dénouer l’impasse. Nous sommes disponibles pour conclure une entente rapidement et éviter des fermetures de services pour les parents », terminent les leaders syndicaux.
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