En incluant toutes les installations syndiquées à la CSN, ce sont 587 membres de directions de CPE qui seront ainsi rencontrées par ces travailleuses qui sont toujours sans conventions collectives depuis le 31 mars 2015. « Nous vous rappelons que jamais le niveau d’exaspération, mais aussi de mobilisation des travailleuses n’a été aussi élevé », peut-on lire dans la déclaration. Les travailleuses de notre CPE, comme près de 11 000 autres (…), entendent donc se faire respecter. C’est d’ailleurs le sens du mandat de grève à 94 % qu’elles ont confié à leur comité national de négociation en septembre dernier, soit de tout mettre en œuvre pour préserver leurs acquis, jusqu’à recourir à ce moyen de pression lourd si nécessaire ».
Pour Louise Labrie, du comité national de négociation des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les prochains pourparlers prévus les 24 et 25 octobre avec le ministère de la Famille et les employeurs seront cruciaux : « On souhaite en arriver à une convention collective qui réponde véritablement à toutes nos priorités de négociation. Faire la grève n’a jamais été un objectif en soi. Au contraire. Mais il n’est pas question d’accepter une entente à rabais ».
Bien que la majorité des aspects non pécuniaires soient réglés, bien d’autres enjeux demeurent. Parmi eux figurent la protection de la qualité éducative et le soutien aux enfants ayant des besoins particuliers effectués par des éducatrices et des éducatrices spécialisées, des ratios enfants/éducatrice qui permettent l’atteinte des objectifs éducationnels, la planification pédagogique, la participation des travailleuses au conseil d’administration et à l’assemblée générale du CPE, les salaires, le régime de retraite, l’assurance collective et les disparités régionales.
Pour Dany Lacasse, vice-président de la FSSS-CSN et responsable du secteur des CPE : « Les travailleuses n’accepteront jamais de participer au nivellement de la qualité des services vers le bas, voire vers la médiocrité, que tentent d’imposer la partie patronale, alors que l’on vient de souligner une nouvelle fois l’apport des CPE dans le développement du Québec, selon le site Commercemonde.com. Elles refusent aussi de faire les frais des compressions récurrentes de plus de 300 millions de dollars depuis 2014, et qui se manifestent par d’importants reculs sur les aspects pécuniaires. Or, le gouvernement dispose de marges de manœuvre inégalées de plus de 4,5 milliards pour la seule année 2016-2017 (3,3 milliards en 2015-2016), résultant de l’austérité encore bien présente dans les services à la population. »
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