Le gouvernement est loin d’être un employeur de choix actuellement, dénoncent les deux syndicats. Les données de l’Institut de la statistique du Québec montrent, encore cette année, des écarts salariaux importants entre le gouvernement québécois et les autres organisations publiques et même avec le privé, et ce, même en considérant les avantages sociaux. Résultats : les travailleuses et travailleurs partent et les postes restent vacants pendant des semaines et même des mois.
« C’est scandaleux que des jeunes en détresse dans les cégeps, par exemple, ne reçoivent pas l’aide nécessaire pour développer leur plein potentiel parce que des postes restent vacants. Actuellement, il est beaucoup plus intéressant pour un psychologue ou un conseiller en orientation de se tourner vers le privé. Les chercheurs, les bibliothécaires, les conseillers pédagogiques, eux, obtiennent des conditions plus avantageuses dans les universités. C’est aussi pour que les jeunes reçoivent les services dont ils ont besoin que nos membres des cégeps ont choisi de faire la grève du 13 au 15 décembre », signale Guillaume Bouvrette, président du SPGQ. Ses membres de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel et de la fonction publique, dont certains se sont joint à la manifestation, ont aussi voté en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée et pourraient les exercer au retour des Fêtes.
Quant aux 4,000 ouvriers et ouvrières de la fonction publique, représenté par le SFPQ, ils et elles votent ces jours-ci pour la mise en place de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée en 2024. « La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel doit finir par comprendre que ce n’est pas en proposant des augmentations de salaire inférieures à l’inflation et au marché du travail que la pénurie de main-d’œuvre se résorbera, bien au contraire. Le personnel ouvrier, les personnes agentes de bureau, inspectrices et techniciennes, pour ne nommer que celles-là, en ont assez de se serrer la ceinture et savent très bien que sans des conditions de travail avantageuses le Québec continuera d’être à l’envers. Les impacts sur les services à la population vont s’aggraver comme le manque de personnel dans les centres d’appels de la Sûreté du Québec, dans les palais de justice, dans le domaine de la voirie, dans les bureaux des ministères et organismes, etc. », explique le président général du SFPQ, Christian Daigle.
Rappelons que François Legault et Sonia Lebel offrent 12,7 % sur cinq ans au personnel de la fonction publique et parapublique de l’État québécois. Parallèlement, les élus de l’Assemblée nationale voient leur rémunération augmenter de 30 %. Un comité indépendant recommande une hausse de 17 % pour quatre ans pour les procureurs de la Couronne. Les policiers de la Sûreté du Québec se voient offrir 21 % sur cinq ans (qu’ils ont rejeté). Les juges de la Cour du Québec obtiennent une augmentation de 21,8 % et les juges de paix magistrats voient leurs rémunérations bondir de 49,7 %. C’est inadmissible et insultant !
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