Les membres de l’APTS refusent de reculer. « Le gouvernement s’entête à vouloir appauvrir nos membres, juge Carolle Dubé. Deux ans sans augmentation de salaire, c’est deux ans de recul salarial encore plus important. » Rappelons que le personnel de l’État accuse déjà un retard de 7.6% par rapport aux autres salarié-es québécois. « Ce sont en grande majorité des femmes qui subiront de plein fouet l’austérité du gouvernement libéral, plaide Carolle Dubé. Nous ne laisserons pas le « boy’s club » de Couillard, Coiteux et Barrette jouer dans nos conditions de travail. »
Les demandes du gouvernement ne répondent en rien aux problèmes du réseau. « Les attaques à notre semaine régulière de travail, au paiement du temps supplémentaire et à notre ancienneté aggraveront les problèmes d’attraction et de rétention du personnel, indique Carolle Dubé. Au mépris du bon sens, la partie patronale voudrait aussi élargir les territoires sur lesquels nous serions désormais obligés de travailler. L’heure est sans contredit à la mobilisation. » Les Indispensables veulent que l’on reconnaisse leurs compétences à leur juste valeur et veulent que l’on valorise la formation continue. Ils veulent également être consultés. « Les projets de réorganisation se font trop souvent sans consulter ceux qui ont la meilleure connaissance du terrain : les professionnels et les techniciens du réseau, plaide la présidente. Il faut que ça cesse. »
L’APTS maintient sa volonté d’en arriver à un règlement négocié. « Depuis le début des négociations, nous avons fait plusieurs propositions crédibles à la partie patronale qui sont restées sans réponse directe. Le moment est venu pour la partie patronale de démontrer son sérieux en négociant sur la base de nos demandes et non pas en fonction des demandes du Conseil du trésor », de conclure Carolle Dubé.