« C’est absolument inacceptable. Compte tenu du contexte de la fermeture et du fait qu’il ne reste que peu d’items à trancher, il est impensable que l’on ne puisse pas trouver du temps pour finaliser le dossier et passer à l’essentiel, soit discuter de la réouverture », a déploré le directeur québécois du syndicat Unifor.
Le syndicat rappelle que si Gestion Unipêche était responsable, il procéderait à la réouverture, car il y a encore une possibilité de réaliser les 14 semaines nécessaires pour la qualification à l’assurance-emploi. « Même le bureau du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, se montre ouvert à modifier le permis de transformation au besoin pour soutenir la réouverture. C’est inacceptable qu’une entreprise prenne les emplois et l’économie d’une région en otage », a dénoncé M. Gagné.
« Alors que nous avons une bonne saison de pêche, comment justifier que de la ressource qui est sortie de la mer à quelques dizaines de pieds de l’usine fermée de Grande-Rivière, soit transportée aussi loin que sur la Côte-Nord pour y être transformée ? C’est d’une arrogance et d’un mépris incroyable non seulement pour les travailleuses et les travailleurs, mais pour chaque citoyenne et citoyen de la Gaspésie. C’est immoral et ce devrait être illégal de faire ça », a conclu M. Gagné.
Rappelons que le 18 mars dernier, Gestion Unipêche M.D.M. a annoncé la fermeture de l’usine Crustacés de Gaspé à Grande Rivière. Les parties étaient alors en processus de négociation de première convention collective. L’arbitrage de première convention est en cours. D’autres recours ont aussi été déposés par le syndicat Unifor.
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