Comme vous le savez déjà, 2017 est spéciale pour les femmes autochtones. En effet, depuis des années nous demandions une enquête canadienne sur les femmes autochtones disparues ou assassinées, et nous l’avons eu. Elle est lente à mettre en place, car son mandat est délicat. Entendre ce que les femmes autochtones et leur famille de tout le Canada ont à dire sera libérateur pour elles ; il faudra prendre le temps de le faire en tout respect, avec de l’aide pour les aider à revivre des évènements parfois traumatisants. Cela prendra du temps. Mais nous avons bon espoir qu’elle permettra de corriger des façons de faire discriminantes et racistes envers nos sœurs.
Il y a aussi la commission d’enquête « Écoute, réconciliation et progrès » annoncée le 21 décembre dernier par le gouvernement du Québec qui s’organise pour faire la lumière sur les relations autochtones-allochtones dans notre société. Bien que les attentes soient grandes, les effets se font déjà sentir puisque les femmes autochtones osent maintenant dénoncer publiquement les violences qu’elles enduraient en silence.
Ces enquêtes ne règleront pas tout, mais ce sera l’occasion de regarder ensemble l’état de nos relations et d’apporter les lents changements de la réconciliation. Merci à vous toutes de vous être jointes à nous pour revendiquer plus de justice !
Mais nous aurons d’autres luttes à mener ensemble, car d’autres discriminations sont toujours à l’œuvre sur nos territoires. Le pipeline du Dakota en est un triste exemple aux États-Unis, ceux d’Enbridge et Kinder Morgan le sont tout autant au Canada, et Copper One essaie de les imiter dans la communauté de Lac-Barrière au Québec. Honte aux gouvernants qui s’agenouillent devant le marché au détriment de la Terre-Mère et du monde qui l’habite.
Bon 8 mars à toutes ! Iamé !
Pénélope Guay
De la Maison Communautaire Missinak