Édition du 17 décembre 2024

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Services publics

Monopole de la SAQ remis en cause - Les syndiqué-es disent non à un choix idéologique lourd de conséquences (CSN)

MONTRÉAL, le 9 juill. 2015 - Le syndicat des employés-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ) la FEESP-CSN ainsi que la CSN tiennent à réagir aux rumeurs concernant la fin du monopole de la SAQ, qui serait recommandé par la commission Robillard et dont La Presse du 8 juillet faisait mention. Selon le quotidien, le second volet du rapport de la Commission Robillard suggère que l’arrivée de la concurrence serait bénéfique pour l’économie et pour la variété de produits offerts, tout en étant neutre pour les recettes de l’État.

Pour la CSN, la privatisation ou l’ouverture à la concurrence n’est pas un gage d’amélioration des services comme certains le prétendent. L’exemple de l’Alberta démontre qu’un marché privé et concurrentiel n’améliorera en rien la situation du consommateur. « Les bienfaits présumés de la privatisation et de la concurrence relèvent de la pensée magique. Cette position idéologique n’est pas justifiée et est sans fondement », affirme Pierre Patry, trésorier de la CSN.

Pour ces trois organisations syndicales, il faut élargir le débat et le sortir des stricts arguments financiers. « Ces discours comptables sont non seulement simplistes, mais ils ne reflètent pas la réalité. La SAQ c’est bien plus qu’une colonne de chiffres et des recettes gouvernementales », affirme Marc-André McSween, vice-président du SEMB-SAQ.

C’est selon ce discours tendancieux du « tout comptable » que la syndicalisation des employé-es de la SAQ serait en partie responsable des prétendus déboires de la société d’État. Pour la FEESP-CSN, loin d’être négative, la syndicalisation permet aux salarié-es d’obtenir des salaires et des conditions décentes, ce qui contribue à la stabilité de la main-d’œuvre, et ultimement à la qualité du service offert. De plus, rappelons que de meilleurs salaires équivalent à de meilleures recettes fiscales pour le gouvernement. « Et surtout, la syndicalisation permet de réduire la précarité en emploi, ce qui est clairement un avantage dans une société juste et égalitaire », insiste Nathalie Arguin, secrétaire-générale de la fédération.

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