Édition du 19 novembre 2024

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Syndicalisme

Mise à pied annoncée de 90 travailleurs à l'usine Orica Canada - Le syndicat s'inquiète pour l'avenir de l'usine et propose d'autres avenues pour préserver les emplois

BROWNSBURG-CHATHAM, QC, le 30 avril 2014 - C’est avec consternation que le syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’usine Orica Canada, affilié à la CSN, a appris l’intention de l’entreprise de fermer son service des composants et de transférer ses activités d’assemblage manuel des composants non électriques, entraînant dans l’immédiat la mise à pied de 90 travailleurs. Les travailleurs dénoncent cette décision illogique qui remet en cause l’avenir de l’usine à Brownsburg en s’attaquant au cœur des activités de l’entreprise et de l’expertise développée ici même au Québec. D’autres solutions existent et le syndicat a bien l’intention de les faire valoir. Le scénario de 2003 semble se répéter, alors que l’entreprise évoquait des raisons similaires pour procéder à la mise à pied de travailleurs. Le syndicat entend s’assurer de l’application au pied de la lettre de la convention collective si la direction décidait quand même d’aller de l’avant avec son malheureux projet.

« C’est à ne rien y comprendre, s’étonne d’entrée de jeu le président du syndicat, Daniel Campeau. Par cette annonce, on renonce à la production des composants non électriques et à toute la base de fabrication des explosifs. Autrement dit, on annonce la mort de l’expertise développée ici et on confine l’usine de Brownsburg à faire de l’assemblage. C’est illogique ! », martèle le leader syndical.

« Nous croyons que d’autres solutions sont encore possibles à cette étape-ci. Nous avons proposé à la direction plusieurs avenues pour améliorer le rendement de la productivité du service, pour rendre notre production encore plus compétitive et pour maintenir les emplois ici. Nous leur répéterons ces solutions lors de la rencontre prévue demain et nous espérons que la direction se ralliera à notre point de vue », poursuit Daniel Campeau.

« La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) ne ménagera aucun effort pour appuyer le syndicat. En 2003, Orica Canada avait déjà joué la carte de la rentabilité pour justifier la suppression de postes. Ça ne s’est pas avéré parce que les travailleurs ont prouvé qu’ils avaient des solutions pour améliorer la compétitivité. Mais c’est resté un mauvais souvenir pour plusieurs personnes dans la région, fait noter Alain Lampron, président de la FIM-CSN. Qu’a fait la direction depuis ce temps pour améliorer le service des composants non électriques et maintenir l’usine compétitive ? Rien ! Et aujourd’hui, on nous rejoue la même cassette ! » déplore Alain Lampron.

Dans tous les cas, le syndicat des travailleurs entend faire respecter à la lettre la convention collective advenant l’entêtement de la direction à procéder aux mises à pied.

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