Un pas en avant pour le réseau des services de garde éducatifs
La meilleure annonce de cette mise à jour économique est le retour au tarif unique dans les services de garde subventionnés rétroactivement au début de l’année 2019. Cela permettra de donner du souffle aux CPE et aux responsables en service de garde (RSG) en milieu familial. Cette décision va de plus atténuer l’impact négatif des maternelles 4 ans sur le réseau des services de garde éducatifs subventionnés. Il reste maintenant au gouvernement à augmenter le nombre de places dans le réseau et à valoriser à sa juste valeur le travail de celles et ceux qui y œuvrent.
« La modulation des tarifs, c’était une autre tactique pour favoriser les garderies privées au détriment des CPE et des RSG. On a martelé sans cesse qu’il fallait retourner au tarif unique et on peut enfin crier victoire ! Plus de familles pourront profiter des services de qualité du réseau. Il est maintenant temps de concentrer nos efforts à augmenter le nombre de places dans le réseau », explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN.
Deux pas en arrière pour la crise du réseau
Concernant la baisse des tarifs des stationnements dans les établissements de santé, la FSSS-CSN est heureuse d’apprendre que la population pourra économiser, mais s’étonne que cette mesure ne concerne pas le personnel du réseau.
Lors du dépôt du budget 2019, la FSSS-CSN proposait trois mesures pour agir contre la pénurie de personnel et la surcharge de travail. La FSSS constate que la mise à jour économique de la CAQ est muette sur cet enjeu majeur.
« Le personnel du réseau est surchargé depuis trop longtemps. Les salaires et les conditions de travail ne sont pas au rendez-vous pour attirer du monde et donner un coup de pouce. Et qu’est-ce que le gouvernement a à nous dire ? Rien. En plus, il nous dit : continuer de payer de votre poche pour venir soigner la population ! », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.
Un gouvernement qui refuse de mettre fin au manque à gagner du réseau
Pour la FSSS-CSN, ce que cette mise à jour économique illustre, c’est la volonté du gouvernement de se priver de revenus pour financer nos services publics. La réduction des contributions fiscales n’est pas remplacée par de nouvelles formes de revenus. Le gouvernement Legault aurait dû profiter de cette occasion pour aller chercher de nouveaux revenus pour l’État auprès des plus privilégiés de notre société. Cela ne pourra faire autrement que de continuer d’alimenter le manque à gagner des établissements du réseau depuis 2013-2014, qui se chiffre maintenant à 9 milliards.
« Le gouvernement Legault se trouve dans une belle posture. Il doit déterminer où investir les surplus qui ont été accumulés par le précédent gouvernement en imposant des mesures d’austérité qui ont fait mal aux services publics et à celles et ceux qui y œuvrent. Mais plutôt que de travailler de façon structurante pour mettre fin à la crise de surcharge dans le réseau, il se dépêche de vider les coffres pour mieux continuer d’épuiser les travailleuses et travailleurs », de conclure Jeff Begley.
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