« Les problèmes à régler sont légion : pensons aux dépassements ahurissants des coûts pour la mise en place de la maternelle 4 ans, à l’absence de complémentarité entre les services et à la dilution de la priorité de développement des places du côté des milieux défavorisés. Pensons aussi aux immenses besoins non comblés du côté des services aux élèves en difficultés, à la pénurie qui sévit dans le réseau de l’éducation ainsi qu’à la relève qui fait cruellement défaut. L’intention à peine voilée du ministre dans le dossier des maternelles 4 ans nous fait craindre le pire ! Déjà, le réseau souffre toujours des coupes budgétaires draconiennes héritées des années d’austérité. Il ne faut surtout pas ouvrir ce nouveau front », a déclaré Sonia Ethier, présidente de la CSQ.
« Le développement des places en maternelle 4 ans se fait de manière chaotique. De nombreux enfants issus des milieux régis et subventionnés viennent remplir ces classes. Les véritables besoins des parents ne sont toujours pas comblés, soit d’avoir accès à de nouvelles places en services éducatifs à la petite enfance, notamment pour les poupons. Pourrait-on s’occuper des vraies priorités ? », d’ajouter Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.
« Force est de constater que le gouvernement s’est empêtré dans sa promesse électorale au sujet des maternelles 4 ans. C’est un projet qui, à la base, vise à permettre la mise à niveau des tout-petits provenant des milieux défavorisés qui ne fréquentent pas déjà un service éducatif régi et subventionné. On est passé à des maternelles pour tous, en y accordant des ressources hors de proportion considérant l’ampleur des besoins du réseau scolaire. Là, on dépasse carrément les bornes en voulant ouvrir la porte au privé qui assure les services aux élèves les mieux nantis. Le ministre doit revoir ses priorités, car il est en train de partir sérieusement à la dérive », conclut Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
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