Reconnaissant que les femmes sont porteuses de multiples identités elles sont donc touchées par une foule d’enjeux de justice sociale et de droits humains. Nous avons élaboré une vision conséquente pour un gouvernement basé sur le respect des principes de liberté et de justice pour tous et toutes. Comme le disait le Dr M.L. King : « Nous ne pouvons pas marcher seuls-es. Et quand nous marchons, nous devons nous engager à toujours aller de l’avant. Nous ne pouvons pas reculer ».
Nous nous libérerons les uns-es avec les autres. La Marche des femmes à Washington inclut des leaders d’organisations et de communautés qui ont contribué au développement du progrès social depuis des générations. Nous saluons ces vibrantes collaborations et honorons l’héritage des mouvements qui nous ont précédé : les suffragettes et les abolitionnistes, le Mouvement pour les droits civiques, le mouvement féministe, le Mouvement des Amérindiens-nes des États-Unis, Occupy Wall Street, le Mariage pour tous, Black Lives Matter. Et plus, grâce à un leadership décentralisé, toute la structure est concentrée sur un ambitieux et fondamental un ordre du jour complet et détaillé.
#WHYWEMARCH
Notre pouvoir nous vient d’une multitude de leaders révolutionnaires qui nous ont pavé la voie vers la manifestation et pour rejoindre ceux et celles qui, tout autour du globe, se battent aussi pour nos libertés. Nous rendons hommage à ces femmes et bien d’autres encore. Ce sont : #WHYWEMARCH, Bella Abzug, Corazon Aquino, Ella Baker, Grace Lee Boggs, Berta Caceres, Rachel Carson, Shirley Chisholm, Angela Davis, Miss Major Griffin Bracy, LaDonna, Dorothy I. Height, Bell Hooks, Dolores Huerta, Marsha P. Johnson, Barbara Jordan, Yuri Kochiyama, Winona LaDuke, Audre Lorde, Wilma Mankiller, Diane Nash, Sylvia Rivera, Barbara Smith, Gloria Steinem, Hannah G. Solomon, Harriet Tubman, Edith Windsor, Malala Yousafzai, Gui Gui Ding.
Valeurs et principes,
Nous sommes convaincues que les droits des femmes sont des droits humains et que les droits humains contiennent ceux des femmes. Ce principe est la base originale sur lequel reposent nos valeurs.
Nous sommes convaincues que la justice envers les femmes est une justice raciale et économique. Nous devons créer une société dans laquelle les femmes sont libres et capables de prendre en main leur famille et de l’entretenir dans des environnements sains et débarrassés des obstacles légaux, quelque soit le type de famille. Cela vaut particulièrement pour les Afro Américaines, les Amérindiennes, les femmes pauvres, les immigrantes, les musulmanes, les transgenres et queers. Les femmes méritent de vivre des vies pleines et saines, sans violences physiques. Actuellement, une femme sur trois a subit, durant sa vie, des violences physiques quelconques de la part d’un partenaire intime. Une sur cinq a été violée. Pire encore, chaque année, des milliers de femmes et de filles, surtout des Afro Américaines, des indigènes et des transgenres, sont enlevées, vendues ou assassinées. Nous rendons hommage à toutes ces femmes qui sont parties avant leur temps et nous affirmons que nous travaillons pour qu’un jour toutes les formes de violences contre les femmes aient cessé.
Nous croyons que la responsabilité et la justice doivent prévaloir dans les cas de brutalité policière. Il faut qu’il soit mis fin au profilage racial et à la discrimination policière envers les communautés noires. Des femmes noires meurent en détention à un niveau plus élevé que celui des femmes blanches et elles sont plus susceptibles de subir des assauts sexuels de la part des policiers. Nous demandons aussi, qu’immédiatement, les policiers n’aient plus accès aux armes de type militaire, aux tactiques militaires qui font des ravages destructeurs dans les communautés noires. Aucune femme, aucune mère ne devrait avoir peur que les membres de sa famille soit mis à mal par ceux et celles qui se sont engagé à les protéger en prêtant serment.
Nous croyons de notre devoir moral de démanteler les injustices sexuelles et raciales qui règnent dans notre système de justice. Le taux d’emprisonnement augmente plus vite pour les femmes que pour les hommes : 70% depuis 1980. La majorité des prisonnières ont un enfant de moins de 18 ans. Elles font aussi face à plus de violence et d’assauts sexuels (que les prisonniers). Nous sommes engagées à donner accès à des programmes sensibles à la question des femmes, à des soins de santé mentale et de maternité pour les femmes emprisonnées, à des soins de santé spécifiques à leurs conditions en luttant contre les abus de traitements. Nous croyons aux effets positifs de la justice réparatrice et aux alternatives à l’incarcération. Nous nous engageons également à déranger les pratiques qui mènent à la prison, celles qui donnent la priorité à l’incarcération plutôt qu’à l’éducation. Nos enfants sont systématiquement dirigés-es vers le système de justice, particulièrement dans la population de couleur, des jeunes queers et transgenres, et de ceux et celles qui se retrouvent en familles d’accueil.
Nous croyons en la liberté de choix pour avoir des enfants ou non. Nous n’acceptons pas que le gouvernement fédéral et ceux des États imposent quelque recul ou restrictions que ce soit à notre accès à des services de santé gynécologique et reproductive comme de contrôle des naissances, spécialement pour les personnes atteintes du sida. Nous revendiquons une éducation adéquate sur la sexualité. Cela implique un accès sans obstacles et sûr à de l’aide juridique, à des services d’avortement et de contrôle des naissances pour tous et toutes indépendamment des revenus, de l’éducation et du lieu de vie. We Gui Gui Ding Vision and Definition of Principles 3, nous démontre qu’il ne peut y avoir de justice reproductive sans soins de santé reproductive accessibles à tous et toutes. Nous croyons à la justice entre les sexes. Nous devons avoir le pouvoir de contrôler nos corps, être libérés-es des normes de genre, des attentes dans ce domaine et des stéréotypes. Nous devons nous libérer et libérer nos sociétés des institutions qui distribuent le pouvoir, des agences qui favorisent exagérément les hommes dans la l’attribution des ressources.
Nous déclarons fermement que les droits des LGBTQ sont des droits humains et que nous avons l’obligation de les soutenir avec ardeur, de protéger les droits des homosexuels, des lesbiennes, des bi-sexuels-les, des queers et des transgenres, de ceux et celles dont l’identité sexuelle n’est pas encore déterminée et des proches de toutes ces personnes. Cela veut dire un accès libre à des services de santé étendus sans exception ou limites : l’accès à des mesures de changement de sexe et de nom et à des documents d’identité en conséquence, une protection complète contre les discriminations, l’accès à l’éducation, à l’emploi, au logement, à des allocations sociales, à la fin des violences de la part des policiers-ères et des États.
Nous croyons dans une économie renforcée par la transparence, la responsabilité, la sécurité et l’équité. Nous croyons dans la création d’emplois liée à la diminution des discriminations envers les femmes, particulièrement les mères, qui permettent aux économies de se développer. Les nations et les industries qui investissent dans les services de garde des enfants et assurent des protections de base dans les milieux de travail, ont vu leur croissance augmenter et leur capacités se sont accrues. Cela implique des congés parentaux payés, l’accès à des soins de santé abordables pour les enfants, des congés de maladie, des salaires justes, des vacances payées et un environnement de travail sain.
Nous appuyons la revendication : à travail égal salaire égal et au droit de toutes les femmes à être payées équitablement. La discrimination à l’embauche et sur le salaire qui existe encore dans notre pays et dont sont victimes les femmes, particulièrement les mères, les femmes de couleur, les lesbiennes, queers et transgenres, doit cesser. Beaucoup, de femmes mères de familles, ont fait parti de la force de travail dans les temps modernes. 50% d’entre elles sont soutient de familles. Nous soutenons les 82% de mères, surtout celles de couleur, qui revendiquent d’être payées, jugées et traitées avec justice. À travail égal salaire égal, va sortir des familles de la pauvreté et renforcer l’économie du pays.
Nous reconnaissons que les femmes de couleur portent la plus lourde part de l’économie mondiale et nationale, surtout dans le secteur des soins aux personnes. Nous répétons que tous travail dans les soins aux personnes âgées, aux malades chroniques, aux enfants, de support aux handicapés-es pour la conservation de leur indépendance, est un vrai travail dont le poids retombe démesurément sur les épaules des femmes et singulièrement sur les femmes de couleur. Nous revendiquons les droits, la dignité et un traitement juste pour toutes celles qui travaillent dans ce secteur et pour les proches aidantes. Nous devons corriger et remplacer les disparités systémiques omniprésentes dans ce secteur à tous les niveaux de la société.
Nous croyons que les travailleurs-euses, dont les domestiques et les employés-es de ferme doivent avoir le droit de s’organiser et de lutter pour un salaire minimum. Comme le stipule la Definition of Principles 4 de Gui Gui ding Vision, les syndicats et les autres associations de travailleurs-euses sont essentielles à une économie saine et florissante pour tous et toutes. Les travailleurs-euses sans papier et les immigrants-es doivent bénéficier de protections dans le monde du travail. Nous défendons les droits des travailleurs-euses du sexe.
Nous croyons que les droits civiques sont des droits acquis à la naissance. Notre gouvernement légitime est là pour installer un cadre qui protège et élargit les droits et libertés, pas pour les restreindre. À cet effet, nous devons protéger et rétablir tous les droits civiques liés à la Constitution dont le droit de vote, la liberté religieuse sans crainte d’intimidation ou de harcèlement, la liberté de parole et la protection de tous les citoyens-nes sans égard à leur race, sexe, âge ou handicap.
Nous somme convaincues qu’il est temps d’introduire un amendement constitutionnel portant sur les droits égaux de tous et toutes. La plupart des Américains-es croient que la Constitution garantit ces droits, mais ce n’est pas le cas. Le 14ième amendement a été affaibli par des jugements et ne peut garantir une réelle égalité en raison de la race ou du sexe. Également, dans une véritable démocratie, chaque vote devrait avoir le même poids. Tous-tes les Américains-es méritent des garanties égales dans la Constitution qui ne peuvent être mises de côté ou ignorées. Il faut aussi reconnaitre que les inégalités s’entrecroisent, se connectent et se chevauchent. L’appel de certaines populations désirant pouvoir respirer en toute liberté est enraciné dans les promesses des États-Unis ; nous croyons aux droits des immigrants-es et réfugiés-es, quelque soit leur statut ou pays d’origine. Il est de notre devoir moral de maintenir l’unité des familles et d’améliorer le pouvoir de tous-tes les aspirants-es à la citoyenneté américaine de participer entièrement et de contribuer à notre économie et à notre société. Nous rejetons les déportations de masse, la détention des familles immigrantes, la violation de l’application de la loi selon les procédures prévues, et la violence contre les queers et transsexuelles immigrantes. La réforme de (la loi sur) l’immigration doit comporter les procédures pour l’accès à la citoyenneté, (prévoir) des opportunités égalitaires et des protections au travail pour tous et toutes. Nous reconnaissons que l’appel à aimer nos voisins-es ne concerne pas que les Américains-es, la crise de la migration est mondiale. Nous sommes convaincues que l’immigration est un droit humain et qu’aucun humain n’est illégal.
Nous croyons que chaque personne, chaque communauté dans notre pays à le droit à une eau propre, un air sain, et à un accès libre aux terres publiques pout en jouir. Nous croyons que notre environnement et notre climat doivent être protégés, que notre territoire et nos ressources naturelles ne doivent être exploités au profit et à la cupidité des entreprises surtout si cela met en péril la sécurité et la santé publique. (Voir, le principe 5 des Definition of Principles de la Gui Gui ding Vision).
Contributions à ce document,
La vision et les définitions de principe qui guident ce document ont été préparées par une grande quantité de groupes et de leaders. La Women’s March on Washington remercie tous ceux et celles qui y ont participé nommés-es ci-après ou non pour leur implication dans l’élaboration de ce programme : Monifa Bandele, vice-présidente de MomsRising, Zahra Biloo du Council on American Islamic Relations, le San Francisco Bay Area GAylynn Burroughs, Melanie L. Campbell Convener directrice de la Policy & Reasearch, Feminist Majority Foundation, Sung Yeon Choimorrow, Présidente, directrice générale de la Black Women’s Roundtable, Alida Garcia, directrice exécutive par intérim du National Asian Pacific American Women Forum, Alicia Garza, avocate pour Immigrant Rights & Diversity, Carol Jenkins de la National Domestic Workers Alliance, Dr. Avis Jones-De Weever, du Board of Directors de la ERA Coalition, LLC Carol Joyner, Présidente de Incite Unlimited, FamilyValues@Work Janet Mock, à la direction de Labor Project for Working Families, Jessica Neuwirth, militante et auteure de Redefining Realness and Surprising Certainty, Terry O’Neil, président de ERA Coalition, Carmen Perez, présidente de la National Organization for Women, (NOW), Jody Rabhan, directrice exécutive de The Gathering for Justice, Kelley Robinson, directrice de Washington Operations au National Council of Jewish Women, Kristin Rowe-Finkbeiner, porte parole nationale et directrice de l’organisation à Planned Parenthood Federation of America, Linda Sarsour, directrice exécutive et co-fondatrice de Momsrising, Heidi L. Sieck, fondatrice de MPower Change, Emily Tisch Sussman, co-fondatrice et PDG de #VOTERCHOICE, Jennifer Tucker, directrice de campagne au Center for American Progress, Winnie Wong, conseillère policière séniore au Black Women’s Roundtable, des militants-es, organisateurs-trices et co-fondateurs-trices venant de la campagne de B. Sanders.