Le gouvernement du Canada a les mains ensanglantées. Après les ventes de blindés à l’Arabie Saoudite, il y a aujourd’hui, selon l’organisation Project PloughShares, des ventes canadiennes de caméras qui aident les drones à mieux cibler la population civile arménienne.
« Il est clair aujourd’hui que cette guerre orchestrée contre la république d’Artsakh et contre l’Arménie est une tentative de la part des deux pays d’anéantir les Arméniens comme la Turquie avait tenté une première fois en 1915 », a expliqué Hovig Tufenkjian, président du Comité national arménien du Québec. « L’Arménie et l’Artsakh se battent encore une fois pour leur existence et leur survie. L’Azerbaïdjan, aidé militairement par la Turquie tente depuis une semaine de mettre à genoux la population arménienne qui vit sur ces terres depuis des milliers d’années, » a conclu ce dernier.
« Sans cette aide turque, l’Azerbaïdjan ne pourrait frapper des positions civiles au sein du Haut-Karabagh ou essayer de frapper l’Arménie. Il est impératif de dénoncer cette participation afin de ne pas régionaliser cette guerre et de ne pas attirer la Russie, l’Iran et les autres », a déclaré Faizal El-Koury, député libéral de la circonscription de Laval-Les Îles.
« Le président Macron et l’Observatoire syrien des droits de la personne ont confirmé récemment que la Turquie facilite l’arrivée de milliers de jihadistes venus de Syrie. On sait également que le Canada vend des armes à la Turquie et qu’elles servent dans ce conflit. Qu’attend Justin Trudeau pour mettre fin à la vente de ces armes qui sont utilisées contre des populations civiles ? » ajoute Alexandre Boulerice, député du NPD de la circonscription de Rosemont-La-Petite-Patrie.
« En tant que citoyens canadiens, nous nous demandons à qui répond le gouvernement canadien. Trudeau nous a promis une nouvelle façon de faire de la politique. Il est temps de le prouver à toutes les personnes qui militent pour la paix ! » a conclu M. Tufenkjian.
La solution passe par la reconnaissance
La seule solution pour mettre un terme à cette guerre inexplicable, 30 ans après le cessez-le-feu est la reconnaissance internationale de l’indépendance de la République d’Artsakh. Après l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, la population locale avait voté à 99% par voie référendaire pour son indépendance. Il est aujourd’hui temps que le Canada le reconnaisse.
« Si elle n’agit pas aujourd’hui, la classe politique québécoise ou canadienne perdra à tout jamais la possibilité clamer « PLUS JAMAIS » lors des commémorations de la Shoah, du génocide des Tutsis au Rwanda ou encore du génocide arménien, » conclut Hovig Tufenkjian.
Un message, un commentaire ?