Édition du 17 décembre 2024

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Syndicalisme

Les travailleurs de la ville de Sainte-Thérèse interrogent la mairesse sur sa volonté de négocier (CSN)

SAINTE-THÉRÈSE, QC, le 8 juillet 2014 - Le président et plusieurs membres du Syndicat des employé-es de Sainte-Thérèse se sont présentés à l’assemblée du conseil de ville du 7 juillet pour questionner la mairesse Surprenant sur sa réelle volonté de dénouer la négociation qui dure depuis près de trois ans. Daniel Gauthier, président du syndicat, a tenté de savoir si à la reprise des négociations prévue à la fin juillet, la ville apporterait des éléments nouveaux. « Depuis les 30 derniers mois, peu d’avancées ont été constatées. De plus, la mairesse Surprenant n’a pas l’intention de s’opposer au projet de loi 3 sur les régimes de retraite qui impose déjà les paramètres entourant notre fonds », s’inquiète Daniel Gauthier. Il ajoute que le syndicat, bien qu’il doute de la volonté réelle de négocier de la ville, est prêt à reprendre les négociations dès que les agendas de tous le permettront.

Pour le syndicat, la négociation devrait reprendre sans que la mairesse tente de désinformer la population. « La sortie publique rendant les employés de la ville responsables de l’annulation de la Fête nationale et du spectacle du 1er juillet nous a grandement blessés, d’autant plus que les raisons invoquées n’étaient pas justes. Il est faux de dire que les travailleurs de la ville ne font pas d’heures supplémentaires. Nous en faisons à de nombreuses occasions, mais la mairesse ne semblait pas être au courant », a enchaîné Daniel Gauthier.

Annulation d’activités 


Le président du syndicat a également interrogé la mairesse sur les raisons de l’annulation du spectacle d’Édith Butler prévu le 1er juillet. « La ville nous a pris comme des boucs émissaires, car en pleine séance du conseil, hier, la mairesse a admis ne pas savoir que les employés de la ville étaient au travail comme à l’habitude le 1er juillet, et en congé plutôt le 30 juin ». Pressée de fournir des justifications supplémentaires, la mairesse a expliqué avoir pris cette décision en prévention d’éventuels moyens de pression. « Elle a pourtant également confirmé que seuls deux employés étaient requis pour la tenue de l’événement et que, jusqu’à maintenant, les employés de la ville n’ont aucunement perturbé les activités ». Pour le syndicat, la population doit connaître la vérité.

Projet de loi sur les retraites


La négociation avec les travailleurs de Sainte-Thérèse achoppe notamment sur la question des régimes de retraite. À ce sujet, la demande syndicale équivaut à un pourcentage minime de la masse salariale par année durant 20 ans, c’est-à-dire 60 000 $. « La question du fonds de retraite est un dossier complexe qui doit être compris par les décideurs. Nous nous attendons de la ville et de sa directrice générale qu’elles partagent tous les enjeux et les données à ce sujet. La ville doit également ne pas s’attendre à ce que le gouvernement fasse le travail à sa place, par son projet de loi 3 », ajoute Daniel Gauthier.

Le président de la Fédération des employées et employés de services publics FEESP-CSN, Denis Marcoux, lance finalement un appel à la mairesse. « Vous devez cesser de jouer au chat et à la souris et reprendre de façon concrète le cours de la négociation avec les employé-es de la ville. Rien ne justifie que vous vous défiliez devant la responsabilité qui vous incombe, envers les travailleurs et les citoyens, de négocier de bonne foi. Il en va du bon fonctionnement de Sainte-Thérèse » a-t-il conclu.

Fédération des employés et employées des services publics (FEESP-CSN)

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats affiliés et représente plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones ainsi que dans deux commissions scolaires anglophones. Il représente notamment les classes d’emploi suivantes : les techniciennes en service de garde, les éducatrices en service de garde, le personnel administratif, les préposé-es aux élèves handicapés, les techniciennes en éducation spécialisée, les concierges et les ouvriers.

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