« Nous collaborons avec des communautés des différentes parties du Canada pour appuyer le mouvement des villes refuges », déclare Hassan Yussuff, président du CTC. « Nous croyons que le Canada devrait être un lieu sûr pour tous. La désignation de municipalités refuges aide à voir à ce que les migrantes et les migrants trouvent des espaces accueillants, où qu’ils arrivent », ajoute-t-il.
Le thème de la Journée internationale des migrants choisi par l’ONU pour cette année est « Migrations sans danger dans un monde qui bouge ».
Au moins 65,3 millions de personnes ont été obligées de quitter leur foyer. Il y a de 200 000 à 500 000 migrantes et migrants sans statut au Canada.
Les migrantes et migrants sans statut peuvent comprendre, sans y être restreints, les personnes qui ont vu révoquer leur statut, qui ont fait l’objet de coercition par des trafiquants ou qui ont vu rejeter leur demande d’asile. Bon nombre d’entre eux ont vécu des conflits, de la violence, de la persécution et des violations des droits humains.
Les migrantes et les migrants vivent en outre une insécurité et une violence croissantes dans leurs communautés d’accueil par suite de la montée du racisme, de l’islamophobie et du ressentiment à l’égard des immigrantes et immigrants. Les femmes racialisées, les Autochtones, les LGBTABI et les personnes ayant un handicap sont particulièrement vulnérables.
« Le statut d’immigration précaire des migrantes et migrants sans statut les rend vulnérables. Ils travaillent dans une peur constante », précise M. Yussuff. « Nous pouvons et devons subvenir aux besoins de ces personnes. Nous devons nous mettre à leur place. »
La ville refuge donne l’accès aux services municipaux aux habitantes et habitants qui n’ont pas tous les documents établissant leur statut d’immigrant. La désignation de ville refuge doit être accompagnée d’une vaste formation et de la mise en œuvre de pratiques exemplaires. De plus, elle nécessite l’appui des personnes qui fournissent les services communautaires, y compris la police, les pompiers, le personnel enseignant et les administrateurs.
« Les municipalités canadiennes peuvent lutter activement contre le racisme et la xénophobie en adoptant la désignation de ville refuge. Nous pouvons et devons agir », dit M. Yussuff.
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