Les neuf syndicats représentant des employé-es du réseau TQS unissent leurs voix aujourd’hui pour dénoncer les mises à pied sauvages annoncées, ce matin, par Remstar, l’éventuel propriétaire de TQS.
En effet, près de 270 employé-es perdront leurs postes prochainement, sur un total d’environ 470 salariés syndiqués répartis dans les régions de Sherbrooke, Trois-Rivières, Saguenay, Québec et Montréal.
Sans respect des conventions collectives
Les représentants de Remstar ont de plus annoncé qu’ils ne souhaitaient pas verser les primes de séparation qui sont dues aux employé-es lors de leur cessation d’emploi. Selon Remstar, ces sommes seront visées par le plan d’arrangement avec les créanciers, comme toutes les autres sommes dues aux employés, ce qui inclut les vacances, les banques de temps accumulé, les griefs, etc…
Ces mises à pied sont en lien avec la nouvelle voulant que Remstar ait l’intention de demander au CRTC une modification de sa licence d’exploitation afin de lui permettre de se délester du secteur de l’information et de cesser de produire des bulletins de nouvelles.
Une décision unilatérale de Remstar
Les huit syndicats FNC-CSN et le syndicat SCFP trouvent déplorable que l’employeur ne les ait pas consultés afin de trouver des solutions aux difficultés financières du « Mouton noir » de la télévision québécoise.
« Les syndicats ont toujours offert leur collaboration à l’employeur, et ce, depuis le mois de décembre, a dit Luc Bessette, le président du Syndicat des employé-es de TQS. Mais, l’employeur n’a jamais envisagé une autre piste que des coupures massives de postes. »
Finalement, il n’y a pas eu de rencontres afin de trouver d’autres solutions. Il fallait même insister pour que la partie patronale accepte de parler aux syndicats des défis auxquels TQS fait face.
Assemblée générale des syndicats samedi
Le jeudi 24 avril, des représentants syndicaux recevront de l’employeur son plan de restructuration. Tous les syndiqués sont convoqués en assemblée générale, ce samedi, à Trois-Rivières.
« Nous aurions trouvé plus logique et plus convenable que l’employeur présente d’abord son plan de relance et envisage d’autres solutions avant de procéder aux coupures », a observé Patrick St-Pierre, président du Syndicat des employé-es TQS-CSN du Saguenay-Lac-St-Jean.
En l’absence de production de bulletin de nouvelles, les syndicats ne croient pas au plan de relance de TQS. « L’information régionale a toujours été ce qui a démarqué TQS des autres télédiffuseurs généralistes », a observé Éric Lévesque, président du Syndicat des employés de TQS (Québec-SCFP).
De plus, Remstar a annoncé qu’il souhaitait mettre fin à son service de production commerciale dans ses stations. « Cette décision risque d’avoir des conséquences sur les revenus de TQS, alors que TQS est déjà fragile financièrement », a observé Michel Danguy, président du Syndicat de l’ingénierie de TQS-CSN.
Les syndicats de la FNC-CSN et du SCFP entendent insister pour que les mises à pied s’effectuent dans le respect des conventions collectives et des droits de leurs membres.
Source : CSN - 23 avril 2008