« Il est inconcevable que nous devions encore nous adresser au tribunal pour faire valoir la dignité et les droits des patients et assurer la qualité des soins. Les professionnelles en soins sont dans une telle surcharge de travail qu’elles ne parviennent pas à répondre aux besoins essentiels des patients. L’employeur ne répond plus aux normes professionnelles et doit agir concrètement pour enrayer la surcharge de travail et permettre aux professionnelles en soins de donner des soins de qualité et sécuritaires », s’indigne Johanne Riendeau, présidente du FIQ-SPSS de l’Ouest-de-de l’île-de-Montréal.
Rappelons qu’un rapport d’expertise a été rendu en mai 2017 qui posait un diagnostic accablant et qui, tout comme la sentence arbitrale, faisait des recommandations très précises d’ajout de personnel et de réorganisation du travail. « L’arbitre a ordonné la création de plusieurs postes dont des postes d’infirmières, d’infirmières auxiliaire et de préposés aux bénéficiaires. Non seulement l’employeur n’a pas bougé, mais en plus il étire les délais avec des procédures judiciaires. C’est inacceptable car les droits et la dignité des patients ne sont pas respectés », ajoute Johanne Riendeau.
« La FIQ dénonce publiquement cette situation qui n’est pas isolée. Dans d’autres établissements du CIUSSS de l’Ouest-de-l’île-de-Montréal et du Québec, la surcharge de travail et le manque de personnel compromettent la qualité et la sécurité des soins. Les professionnelles en soins souhaitent que les employeurs et le gouvernement se rendent à l’évidence et qu’ils adhèrent aux solutions que la FIQ propose dans le cadre des négociations locales ou bien en instaurant des ratios professionnelles en soins/patient-e-s », ajoute Denyse Joseph, vice-présidente de la FIQ.
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