Les grévistes réclament de meilleurs salaires, une augmentation de 8,6%. Le gouvernement lui est prêt à financer une revalorisation de 7% et il n’a pas réagi après la démonstration de force du jeudi 26 août dans les rues de Johannesburg ou du Cap. Alors, les syndicats veulent maintenant mettre encore un peu plus les autorités sous pression.
La Cosatu, la grande centrale syndicale, avait prévenu le gouvernement. Un nouveau préavis de grève de 7 jours a été déposé ce vendredi 27 août pour que les ouvriers du secteur privé puissent se joindre au mouvement de protestation. Ce sera par exemple le cas des mineurs, si d’ici le 1er septembre les autorités ne font pas une nouvelle proposition aux fonctionnaires.
Le NUM, le syndicat national des mineurs a assuré que ces membres arrêteront de travailler le 2 septembre prochain pendant 24 heures en solidarité avec les agents du secteur public. Et avec 320 000 adhérents, il s’agit du syndicat sud-africain le plus puissant. Ceux sont alors des secteurs clés de l’économie qui risquent d’être affectés : celui des mines, mais aussi de la construction ou de l’énergie. Depuis dix jours, les écoles sont déjà fortement touchées et les hôpitaux fonctionnent très mal. Mais cela n’a pas suffit pour que le gouvernement cède. Et le mouvement fait tâche d’encre : les soldats eux-mêmes menacent désormais de se mettre en grève.
27 Août 2010
Source RFI
Afriques en lutte