Aujourd’hui, le 17 septembre, de 11h30 à 13h00, les membres manifesteront devant la boutique H&M située au 450, rue Ste-Catherine O à Montréal.
Le salaire minimum actuel dans les manufactures de vêtement du Cambodge est de 100$ par mois, ce qui n’est pas suffisant pour survivre, selon des sources syndicales et des études gouvernementales. Depuis 2010, des milliers de travailleurs du vêtement Cambodgiens, œuvrant dans ces ateliers de misère, se sont évanouis, dû à une combinaison de longues heures, malnutrition, milieux de travail surchauffés et vapeurs toxiques, selon des professionnels de la santé.
En décembre 2013, des dizaines de milliers de travailleurs Cambodgiens ont déclenché des grèves pour de meilleurs salaires, ce qui a résulté en une fermeture temporaire des usines de l’industrie qui est le pilier de l’économie cambodgienne. Au début de janvier, après dix jours de manifestations générales, l’armée a réprimé la grève, en tirant des coups de feu dans la foule de manifestants, tuant quatre personnes et en blessant plusieurs autres. Vingt-trois activistes ont été arrêtés et détenus cinq mois en prison avant d’être libérés avec des sentences suspendues allant jusqu’à 2 ans et demi. Lors des dernières semaines, six leaders syndicaux ont été sommés en cours pour faire face à des accusations d’incitation à la violence lors de grèves.
La stratégie de cette campagne inclut donc une Journée d’action globale le 17 septembre, lors de laquelle auront lieu des manifestations par les membres de Workers United à travers le Canada et les États-Unis devant des magasins au détail vendant des vêtements confectionnés au Cambodge, et des actions de solidarité par les membres travaillant dans les centres de distribution qui manipulent des articles des mêmes marques. Des actions prendront place simultanément dans les usines du Cambodge, devant les magasins de ces marques et les ambassades cambodgiennes à travers le monde. Les syndicats demandent que les marques, incluant H&M, Gap, Levi’s, Walmart, Adidas, Puma et Zara, négocient une entente sur les salaires avec les syndicats cambodgiens représentant les travailleurs qui confectionnent leur vêtement.
"Les travailleurs du vêtement du Cambodge demandent l’équivalent d’une augmentation de salaire de 77$ par mois. Il ne s’agit que du minimum décent pour assurer leur survie. Nous supporterons ces travailleurs jusqu’au bout." déclare Claude St-Marseille, vice-président exécutif UES 800 et directeur québécois de Workers United.
L’UES800 compte parmi ses membres 20 000 travailleurs dont ceux du secteur vêtement et textile au Québec.