Le RCLALQ dénonce également les récentes campagnes des associations de propriétaires qui invitent leurs membres à ne pas faire profiter les baisses de taxes aux locataires ou encore à laisser volontairement leur logement vacant dans le but d’augmenter le loyer par la suite. Dans le contexte actuel, ces appels sont dangereux et contribueront à la rareté des logements.
Une crise du logement à l’horizon
Les dernières statistiques sur logement au Québec sont très inquiétantes. Le taux d’inoccupation est passé sous la barre du taux d’équilibre de 3%, s’installant à 2,3%. Il sera dorénavant plus difficile pour les locataires de trouver un nouveau logis, surtout un qui leur soit abordable. Avec une augmentation du prix du loyer de 3,4% dans la dernière année et de 21% en 10 ans, le coût du logement augmente beaucoup plus rapidement que l’inflation (16% en 10 ans).
« Trop de locataires sont pris à la gorge et n’ont d’autres choix que de couper dans leurs autres besoins de base. 34% des ménages locataires du Québec accordent plus de 30% de leur revenu pour se loger et pour près de 200 000 ménages, c’est plus de la moitié du budget qui y passe. Il est urgent de contrer l’appauvrissement des locataires en instaurant un véritable contrôle des loyers », indique le porte-parole du RCLALQ, Maxime Roy-Allard.
Contrôler les loyers, une nécessitée
Le RCLALQ dénonce l’approche de la Régie du logement en matière de fixation des loyers. Les pseudo-mesures de contrôle sont inefficaces. Elles sont facultatives et reposent sur les épaules des locataires. « Nous avons tout sauf un réel système de contrôle des loyers. Il est faux de prétendre que propriétaires et locataires sont égaux lorsque vient le temps de négocier une hausse de loyer. Dans les faits, bon nombre de locataires craignent de refuser une hausse par peur de représailles et bon nombre de propriétaires utilisent des stratégies malveillantes pour arriver à leurs fins, par exemple en n’indiquant pas dans leur avis d’augmentation la possibilité de refuser les modifications demandées », déplore M. Roy-Allard.
Le Regroupement demande à la ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, de réformer la Régie du logement et d’instaurer un contrôle obligatoire et universel des loyers. Pour le RCLALQ, le logement est un droit, non une simple marchandise. « Devoir choisir entre manger et payer son loyer est inacceptable. Le contrôle obligatoire et universel des loyers est la solution aux abus répétés du marché privé de l’habitation. La ministre doit agir », réclame le porte-parole.
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