Tiré de Entre les lignes et les mots
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/04/01/les-lesbiennes-ripostent-egalement-en-australie/?jetpack_skip_subscription_popup
Aujourd’hui, je m’adresse à vous depuis le pays aborigène de Djiru, situé dans l’extrême nord du Queensland, où je vis et travaille, et je reconnais respectueusement leurs droits de possession de leurs terres et leurs voies navigables. Je salue également les nombreuses femmes qui, tout au long de l’histoire, ont lutté pour la liberté des femmes et des lesbiennes, souvent au prix de leur vie.
Je vais entamer mon discours aujourd’hui par quelques citations de lesbiennes qui ont été victimes de violences, notamment de viols correctifs, de tortures, de grossesses et de mariages forcés, d’emprisonnements et du châtiment ultime, le meurtre. Je rends hommage à toutes ces lesbiennes pour leur force, leur résistance et leur amour pour les lesbiennes. Et je soulève des questions en leur nom et au nom de toutes les lesbiennes.
Je présente ce matériel qui provient de recherches que j’ai menées depuis 2003. Si vous souhaitez en savoir plus, ces histoires et bien d’autres sont racontées dans les essais suivants :
Vortex : The Crisis of Patriarchy (Spinifex Press, 2020)
Lesbian : Politics, Culture, Existence (Spinifex Press, 2024)
Passons maintenant aux paroles des lesbiennes
En Sierra Leone, le 29 septembre 2004, FannyAnn Eddy a été retrouvée morte après avoir été violée à plusieurs reprises. Elle venait de témoigner devant la Commission des droits de l’homme des Nations unies en 2004, quelques mois seulement avant son meurtre :
Le silence crée de la vulnérabilité. Vous, membres de la Commission des droits de l’homme, pouvez briser le silence. Vous pouvez reconnaître que nous existons, dans toute l’Afrique et sur tous les continents, et que des violations des droits de l’homme fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre sont commises chaque jour. Vous pouvez nous aider à lutter contre ces violations et à obtenir la pleine jouissance de nos droits et libertés, dans toutes les sociétés, y compris dans ma chère Sierra Leone. (Eddy, 2004).
Elle travaillait dans les bureaux de l’Association des lesbiennes et des gays de la Sierra Leone le jour de son assassinat. Quelles mesures la Commission des droits de l’homme des Nations unies a-t-elle alors prises ? Quelles mesures sont prises actuellement ?
Je pose la question : pourrions-nous essayer de ressentir l’horreur de ce qui est arrivé aux lesbiennes ? (Hawthorne 2020, p.106).
En 1976, sous le régime de Pinochet au Chili, Consuelo Rivera-Fuentes a été torturée et s’est ensuite réfugiée en Angleterre….
aucune séance d’entraînement ne m’avait préparée à cette douleur intense … ma douleur … celle que je n’ai pas choisie … toute cette aliénation, ce vide … mon corps, mon esprit, ma douleur … ce n’est pas en train d’arriver … je suis un petit point dans l’univers … quel univers ? … le monde n’est plus … Je suis … en train de me désintégrer … petit à petit … cri après cri … électrode après électrode … La douleur … toute cette douleur ici et là, là-bas dans mon vagin … l’agonie … où suis-je ? Où est mon moi ? (Rivera-Fuentes et Birke, 2001, p.655 ; italiques et ellipses dans l’original).
« Où est mon moi ? » demande Consuelo Rivera-Fuentes après avoir été torturée. Elle demande aussi où est mon moi de lesbienne. Où le caractère central du vécu des lesbiennes est-il enregistré et reconnu ? Où est la reconnaissance du fait que la violation des lesbiennes se poursuit jour après jour, et que personne n’en parle ?
Une réfugiée lesbienne iranienne anonyme parle d’expérience :
À Kashan, ils m’ont attachée à une voiture et m’ont traînée sur le sol. Que dois-je dire, à qui dois-je le dire ? … Pourquoi personne ne nous écoute ? Où sont ces « droits de l’homme » ? (Darya et Baran, 2007).
Ou, comme le dit une lesbienne péruvienne anonyme :
Quand je parle de mon droit à ma propre culture et à ma propre langue en tant que femme indigène, tout le monde est d’accord avec mon autodétermination. Mais quand je parle de mon autre identité, mon identité lesbienne, mon droit d’aimer, de déterminer ma propre sexualité, personne ne veut écouter.(Bulletin de l’ILIS, 1994, p.13)
Au Zimbabwe, au milieu des années 1980, Tina Machida raconte :
Ils m’ont enfermée dans une pièce et ont fait venir cet homme tous les jours pour me violer afin que je tombe enceinte et m’ont forcé à l’épouser. Ils m’ont fait ça jusqu’à ce que je devienne enceinte. (Machida, 1996).
Dans mon livreVortex : The Crisis of Patriarchy, je documente également les meurtres de lesbiennes en Afrique du Sud (bien que l’orientation sexuelle soit une caractéristique protégée par la Constitution sud-africaine) ainsi que les meurtres de lesbiennes aux États-Unis (voir Brownworth, 2015 ; Gartrell, 2023).
Quels sont les éléments qui, réunis, rendent si difficile la réussite des campagnes en faveur des lesbiennes ?
Voici quelques dimensions et caractéristiques de la façon dont les lesbiennes sont traitées et dont l’oppression se manifeste dans leur vie.
* Lorsque les colonisateurs conquièrent un territoire, leurs premiers comptes rendus à l’empire contiennent généralement des propos du genre « les indigènes n’ont pas de culture ». Ils s’excusent ainsi pour la conquête et la dépossession des autres. C’est de la même manière que l’on dit des lesbiennes qu’elles n’ont pas de culture.
* Déni de l’existence lesbienne, qui est une façon de leur briser l’âme.
* Destruction des connaissances et de la culture lesbiennes.
* Hétérosexualité imposée.
* Isolement, un problème particulier pour les jeunes lesbiennes, les lesbiennes handicapées et les lesbiennes âgées.
* Criminalisation des lesbiennes : les sanctions vont jusqu’à la peine de mort, de longues peines d’emprisonnement et de la torture, y compris le viol et les violences sexuelles humiliantes.
* Meurtre, crimes dits « d’honneur » et viols répétés, de sorte que la lesbienne tombe enceinte contre son gré.
* Viol dit « correctif » par des bandes de jeunes hommes, des gardiens de prison et des membres de la famille.
* Services médicaux de qualité inférieure, tels que la non-reconnaissance de nos partenaires comme proches parents.
* Traitement en tant que citoyennes de seconde zone, discrimination directe ou indirecte.
* Refus des gouvernements à reconnaître les lesbiennes dans le droit en tant que groupe distinct soumis à la discrimination.
* Si une lesbienne parvient à intenter une action en justice contre un agresseur, il y a de fortes chances qu’elle soit contrainte de signer un accord de non-divulgation. Cela a pour conséquence de rendre des crimes invisibles en tant que crimes commis contre des lesbiennes.
* Les lesbiennes sont humiliées et on attend d’elles qu’elles deviennent hétérosexuelles ou qu’elles changent de sexe.
* La honte crée l’isolement, l’ostracisme peut entraîner des brimades, des railleries et des coups. Tout cela crée ce que l’écrivaine indienne Maya Sharma appelle « un discours de catastrophe » (Sharma 2006, p.38, cité dans Hawthorne 2020 p.176).
* Les lesbiennes sont déclarées folles.
* Les lesbiennes qui résistent de manière publique sont attaquées à la fois en ligne et dans la vie réelle.
* Si une lesbienne devient célèbre, soit on se souviendra d’elle soit pour sa sexualité (auquel cas ses réalisations restent cachées), soit pour ses réalisations alors que sa sexualité sera occultée. Tout cela découle de la honte infligée et rend très difficile la documentation de l’histoire lesbienne.
Est-il étonnant, donc, que les lesbiennes réfugiées ont un trajet si pénible à parcourir pour acquérir un statut de réfugiées ?
En 1987, onze ans après sa sortie de prison et alors que le Chili était connaissait désormais en apparence un régime démocratique, un piège a été tendu à Consuelo Rivera-Fuentes. Un policier s’est rendu sur son lieu de travail au Commissariat britannique et lui a dit qu’il devait l’accompagner au commissariat après l’avoir convaincue qu’elle n’avait rien à craindre. Il l’a conduite à travers le bâtiment où elle avait été torturée et dans une pièce où un officier était assis à une table. Cet officier voulait lui imposer des relations sexuelles avec sa maîtresse. Consuelo a compris qu’il s’agissait d’un piège et a accepté de ne le revoir que deux semaines plus tard. Elle a quitté le Chili cinq jours plus tard. Elle avait déjà prévu de se rendre au Royaume-Uni et s’était inscrite à un cours d’études féministes là-bas.
L’activiste nigériane Aderonke Apata n’a pas eu autant de chance. Il lui a fallu 13 ans pour obtenir l’asile au Royaume-Uni. L’un des points de friction, selon Theresa May, qui dirigeait alors le ministère de l’Intérieur, était qu’Aderonke avait prétendu être lesbienne pour obtenir l’asile au R.U. Elle a été placée en isolement pendant une semaine au centre de rétention de Yarl’s Wood en 2012. L’accusation de prétention était due au fait qu’elle était mère d’un enfant, et l’hypothèse a donc été qu’elle devait être hétérosexuelle. Mais, comme nous le savons, de nombreuses lesbiennes sont mères. Certaines se sont mariées parce que c’était une protection temporaire pour elles, ou elles ont été mariées de force. De même, si une lesbienne n’a pas de partenaire féminine (actuelle), la question que l’on pose devient : est-elle VRAIMENT lesbienne ? Une lesbienne sans partenaire féminine glisse par défaut vers le statut d’hétérosexuelle.
Au camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya, les lesbiennes sont placées dans le bloc 13, réservé aux personnes LGBT, un groupe qui n’est pas nécessairement sécuritaire pour les lesbiennes. Les lesbiennes sont régulièrement maltraitées et persécutées au sein du camp. Cela ressemble à ce qui arrive aux lesbiennes incarcérées. Christine, une lesbienne ougandaise, a non seulement été torturée par les gardiens, mais aussi violée par d’autres prisonniers.
Une réfugiée lesbienne qui souhaite obtenir l’asile en Australie se heurte à un parcours difficile. Les obstacles sont innombrables. Parmi eux, la nécessité de fournir une documentation interminable sur les abus et les traumatismes qu’une lesbienne a subis de la part de sa famille, de sa communauté, de groupes religieux, de la police et du gouvernement. Certains gouvernements ne maintiennent pas une distance suffisante entre ceux qui évaluent les demandes de statut de réfugié et ceux qui appliquent les lois pénales contre les lesbiennes. Il en résulte que la demandeuse d’asile lesbienne est vulnérable aux sanctions dans le pays qu’elle tente de fuir. Avec un système bureaucratique aux délais énormes dans le pays où elle souhaite s’installer, son existence même est constamment menacée. Les frais juridiques liés à l’engagement d’un-e avocat -e spécialisé-e en droit de l’immigration sont considérables (des milliers de dollars) et chaque demandeuse a besoin de lettres de soutien qui confirment l’importance de son besoin d’asile.
Le mot « lesbienne » n’est même pas mentionné par le gouvernement australien dans son neuvième rapport périodique au CEDAW de janvier 2025. Si l’on utilise l’expression vide de sens « identité de genre », comment les lesbiennes ayant une orientation sexuelle de femme à femme peuvent-elles être protégées par la loi ou obtenir l’accès à l’Australie lorsqu’elles demandent l’asile en tant que réfugiées lesbiennes ?
Les membres de la Coalition of Activist Lesbians (CoAL), une très petite organisation non financée, tentent actuellement d’aider deux lesbiennes qui demandent l’asile en Australie. On nous dit que la période d’attente sera probablement de six ans avant qu’une décision ne soit prise. Voir à ce sujet le site web de la CoAL, auhttps://coal.org.au/
Lignes directrices pour les fonctionnaires qui interrogent les réfugiées lesbiennes
* Certaines femmes peuvent être persécutées en raison de leur association avec des hommes menacés. Si elles sont lesbiennes, leur niveau de risque peut être accru.
* Il ne faut pas supposer qu’une femme mariée ne peut pas être lesbienne. Dans certains pays, le mariage est le tout premier niveau de protection qu’une lesbienne peut rechercher.
* Les lesbiennes qui demandent l’asile sont susceptibles d’être politiquement actives, mais même les lesbiennes qui ne le sont pas sont menacées dans certains pays.
* Ne présumez pas que, parce qu’une femme n’utilise pas le mot lesbienne pour se décrire, elle n’est pas lesbienne. Il se peut qu’il ait été trop dangereux pour elle, pendant trop longtemps, de prononcer à haute voix le mot lesbienne (ou l’équivalent dans sa langue).
* Ne présumez pas que, parce qu’il n’y a pas de mot pour désigner les lesbiennes dans une langue donnée, il n’existe pas de lesbiennes dans cette société ou ce groupe linguistique.
* Ne présumez pas que si une femme vient d’un pays où il n’est pas illégal d’être lesbienne, elle ne peut pas prétendre avoir été torturée ou avoir été en danger de torture ou d’autres préjudices externes.
* Ne supposez pas que votre interprète est réceptif à son expérience. L’interprète peut s’avérer hostile à sa requête.
* Les lesbiennes qui ont été torturées auront du mal à parler de leur expérience. Parler à un étranger est difficile, parler à un homme étranger peut être impossible. Les hommes en uniforme peuvent précipiter des souvenirs de l’expérience de torture.
* En raison du traumatisme, certaines lesbiennes peuvent être incapables de raconter cette expérience ou peuvent sembler détachées et sans émotion. Cela ne doit pas être interprété comme une preuve de faux témoignage.
* Les lesbiennes réfugiées peuvent également être en danger du fait de leur famille, en particulier des hommes de leur famille. Le témoignage confidentiel d’une lesbienne ne doit pas être partagé en posant des questions sur son orientation sexuelle à des membres de sa famille. (Voir Hawthorne, 2020, pp. 164-165)
Si l’on est indifférent à l’enjeu des violences infligées aux lesbiennes, et si les lesbiennes restent extérieures au champ d’application de la réforme de la justice sociale, alors les droits civils et politiques de tout le monde restent menacés. Les réformes politiques les plus difficiles à mettre en œuvre sont, à long terme, les plus importantes, car elles nous informent sur les limites de notre disposition à vivre une existence éthique. Si nous sommes incapables de nous préoccuper de la vie et du bien-être des personnes les plus différentes, alors nous sommes incapables de défendre la justice pour tous et pour toutes, même au niveau le plus élémentaire, celui de la liberté d’association, de la liberté d’aimer (Hawthorne 2024, p. 141-142).
Je soutiendrais que lorsque des lesbiennes sont victimes d’une agression, leur cas constitue un signal d’alarme. Elles jouent le rôle de canaris dans la mine. Et si les auteurs de ces agressions s’en tirent à bon compte, d’autres agressions suivront. Nous devons donc protester contre chaque agression infligée à des lesbiennes, car c’est le signe d’une haine présente dans le système social. Si les lesbiennes ne sont pas protégées, les personnes qui ne correspondent pas à une autre dimension sociale ne seront pas non plus à l’abri d’agressions. Protégez votre sœur lesbienne et observez l’effet que cela a sur la société (Hawthorne 2020, pp. 171-172).
Susan Hawthorne
Notes :
Brownworth, Victoria A. 2015. ‘Erasing Our Lesbian Dead : Why don’t murdered lesbians make the news ?’ Curve.
http://www.curvemag.com/News/Erasing-Our-Lesbian-Dead-510/ (Accessed 17/7/2015).
Darya and Baran. 2007. ‘Interview with Iranian Lesbian in order to convey her protest to the world’. p. 2. Iranian Queer Organization. Translated by Ava.
http//irqo.net/IRQO/English/pages/071.htm Accessed 17 August 2007.
Eddy, FannyAnn. 2004.. ‘Testimony by FannyAnn Eddy at the UN Commission on Human Rights.
Item 14 – 60th session, UN Commission on Human Rights
http://hrw.org/english/docs/2004/10/04/sierra9439.htm
Gartrell, Nate (June 14, 2023).
« ‘The most depraved crime I ever handled’ : Transgender activist gets life in prison for murdering Oakland family ». The Mercury News.
Hawthorne, Susan. 2020. Vortex : The Crisis of Patriarchy. Mission Beach : Spinifex Press.
Hawthorne, Susan. 2024. Lesbian : Politics, Culture, Existence. Mission Beach : Spinifex Press.
ILIS Newsletter, 1994. Vol 15, No. 2.
Machida, Tina. 1996. ‘Sisters of Mercy’ in Monika Reinfelder (ed.) Amazon to Zami : Toward a global lesbian feminism. London : Cassell, pp. 118-129.
Rivera-Fuentes, Consuelo and Lynda Birke. 2001. ‘Talking With/In Pain : Reflections on Bodies under Torture’. Women’s Studies International Forum. Vol. 24, No. 6, pp. 653-668.
Sharma, Maya. 2006. Loving Women : Being Lesbian in Underprivileged India. New Delhi : Yoda Press.
Remerciements
Merci au Comité et aux membres de la Coalition of Activist Lesbians (CoAL) pour leurs réactions et leurs suggestions touchant cette présentation. J’adresse des remerciements particuliers à Viviane Morrigan, Deborah Staines et Barbary Clarke. Merci également à Sand Hall pour des éléments d’histoire, aux membres du groupe Lesbian Action for Visibility Aotearoa (LAVA) pour leur combativité et à The Feminist Legal Clinic pour leur défense active des lesbiennes en Australie. Merci à Consuelo Rivera-Fuentes pour son amitié et à toutes les lesbiennes qui tiennent tête aux obstacles bureaucratiques qu’implique une demande d’asile. Merci enfin aux lesbiennes de partout dans le monde qui continuent à résister aux horreurs de la violence et à combattre pour toutes les personnes sont les vies ont été directement impactées par la violence.
CoAL (Coalition of Activist Lesbians) Inc Australia
A Lesbian Feminist U.N. Accredited Human Rights Advocacy Group
Address : 81-83 Campbell Street, Surry Hills, NSW 2010
Email : admin@coal.org.au
Website : coal.org.au
Susan Hawthorne
Traduction : TRADFEM
https://tradfem.wordpress.com/2025/03/27/les-lesbiennes-ripostent-egalement-en-australie/
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