« Voilà des années que nous plaidons pour la transformation des ressources naturelles, enfin nous sentons que le gouvernement nous a entendus. Le projet de loi donne une poignée législative pour qu’on se fasse respecter au Québec par les grandes compagnies qui veulent exploiter nos richesses. Nous avons au Québec un coffre-fort de ressources, on ne peut en dilapider son contenu en envoyant le minerai par bateau sans même le transformer. Aussi intéressante puisse-t-elle être, la Loi sur les mines prendra tout son sens si le gouvernement qui l’applique ose faire preuve d’ambition et de vision », a fait valoir le directeur québécois des Métallos, Daniel Roy.
Lors de leur deux dernières assemblées annuelles, sur le thème « Développons avec vision » en 2011 et « Fabriqué au Québec » en 2012, les Métallos ont insisté sur l’importance de transformer les ressources naturelles et de relancer le secteur manufacturier. On y plaidait pour un accroissement important de la transformation des ressources minières afin de donner une impulsion au secteur manufacturier québécois, qui est passé en 10 ans de 23,6 % du PIB à seulement 16,3 % en 2010.
« J’invite les différents partis politiques à mettre de côté leurs différends pour appuyer la transformation de nos ressources naturelles au Québec. Juste dans le secteur métallique, on estime qu’une hausse de la transformation de 10 % permettrait de créer 7500 bons emplois. La transformation des ressources et la fabrication manufacturière sont les clés de l’existence d’une classe moyenne forte au Québec. Il est grand temps de développer au Québec des filières complètes de l’extraction des minerais jusqu’au produit fini, c’est la seule façon de maximiser les retombées économiques », poursuit Daniel Roy, qui entend mettre de la pression pour que les mines déjà existantes transforment elles aussi davantage. Les Métallos appuient par ailleurs les dispositions de la loi qui prévoient une plus grande transparence quant aux données financières des compagnies minières.