De Paris, Omar HADDADOU
De la Baliste du XIIIème aux flottilles de drones kamikazes high Tech, l’atrocité s’émancipe ! L’intelligence artificielle de notre funeste siècle n’aura gagné ses titres de noblesse qu’en attisant la confrontation par l’innovation et l’appât du gain des start-up et autres industries militaires.
C’est avec euphorie que les médias occidentaux nous annoncent des hausses historiques des budgets des armées. L’invasion de l’Ukraine en février 2022 a fait exploser le prévisionnel. En Europe, hormis la Russie, les pays ayant « cassé la tirelire pour la bonne cause », sont : Le Royaume-Uni, 68,5 milliards de dollars, l’Allemagne 55,8 milliards et la France 53,6 milliards. Les plus puissantes économies du monde, quant à elles, tiennent le haut du pavé. Pour ses armées, Washington a dépensé 877 milliards de dollars (39% des dépenses mondiales) contre 292 milliards pour Pékin.
Aussi, l’Alliance atlantique (OTAN) a-t-elle dépensé 1 232 de dollars dans la défense de 2022. Pour sa part, le ministre russe de la Défense a annoncé que son budget augmenterait de 150% (86 milliards actuellement). Côté ukrainien, on attend l’adoption définitive de la loi de finance qui prévoit 20,4 milliards d’euros et 22,5 milliards USD.
La guerre change de visage.
On appelle cela la Réalité augmentée. N’en déplaise aux défenseurs de la colombe blanche, le numérique s’invite sur le champ de batailles en Ukraine. Et de quelle manière ? Du renseignement jusqu’à la confrontation, le drone ouvre la voie à une guerre digne d’un jeu Vidéo. Les Poilus de la Première Guerre mondiale ont raté le Making Off de ces hostilités version 2023, procurant du plaisir aux protagonistes, en se fauchant la vie par drones interposés. Les duels dans l’espace émerveillent et font oublier le nombre des cercueils.
Le Kremlin a fait l’objet d’une attaque menée par deux Drones le 3 mai 2023. Désormais, ces joujoux autonomes et silencieux sortis des FabLabs iréniques, sont capables de porter le feu, en tapinois, dans le camp adverse, de s’affronter dans l’air, assurer des opérations d’espionnage, de défense, de neutralisation ou de destruction massive. Quand le progrès échappe à l’Homme, l’intensité du feu dévastateur fait office de Guirlande de Julie !
Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, les soldats russes et ukrainiens au sol, diffusent en temps réel à leurs Etats-Majors les images captées par leurs Drones civils. Le pilotage des appareils s’effectue avec aisance. Seul hic, la détermination de la position de l’ennemi. L’accès à la diffusion des supports, se réalise à l’aide d’un ordinateur. Chaque unité de Drones dispose d’un lien Internet. Les « Soldats du ciel » interviennent également dans l’orientation des frappes, la livraison du petit matériel, le vol (détournement) des appareils de communication pour espionner l’adversaire.
La Techno guérilla suppose essentiellement des frappes précises à distance. L’engouement pour ces gadgets se cristallise davantage à travers les dernières transactions et accords signés entre les clients et les fournisseurs impliquée dans le conflit armé. Les Ukrainiens utilisent des Drones de fabrication turque. Les Russes ont une prédilection pour la conception iranienne, jugée plus performante.
La guerre en Ukraine perdure. Elle s’illustre par la dissipation de milliards de dollars, destinés à galvaniser une ingéniosité coupe-jarret des entreprises spécialisées dans l’arsenal militaire, rivalisant de voracité pécuniaire !
O.H
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