« L’auteur de la note compare des pommes avec des oranges en espérant que le public ne remarquera pas la faiblesse de ses arguments » a indiqué Marc Ranger, conseiller syndical avec les cols bleus de Montréal.
« Le document se lit comme une ode à la sous-traitance. Pourtant, étude après étude, il est prouvé que faire faire les travaux à l’interne par les travailleurs syndiqués coûte moins cher aux contribuables. Regardez seulement le scandale des compteurs d’eau à Montréal. Nous sommes en train de faire ce travail à l’interne pour une fraction du prix. »
Régime de retraite
La note de l’IEDM parle aussi des problèmes liés au coût des régimes de retraite de la Ville. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) rappelle que les cols bleus et les travailleurs en général sont très conscients de l’importance de cet enjeu. Ils sont à la table de négociations avec la Ville à ce sujet et poursuivent des discussions constructives. « Pour le SCFP, les régimes de retraite sont réellement l’enjeu de l’heure », a ajouté M. Ranger.
Manque de rigueur
« La note économique de l’IEDM manque de rigueur et comporte des erreurs méthodologiques », explique Pierre-Guy Sylvestre, économiste au SCFP.
« L’IEDM s’est basé sur une étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) intitulée Rémunération des salariés, États et évolutions comparés qui a comme objectif de comparer la rémunération globale des salariés de l’administration publique québécoise aux autres salariés québécois, incluant le privé. Cette étude ne permet malheureusement pas de comparer les autres secteurs entre eux car les emplois repères ne sont pas les mêmes. Les commentaires de l’IEDM sur cette étude de l’ISQ n’ont donc aucune valeur scientifique. », de conclure M. Sylvestre.