Moins de deux jours après la sortie médiatique de l’Alliance des Innu-Malécite-Mi’gmaq pour la protection du golfe du Saint-Laurent, exigeant un moratoire sur l’exploration et l’exploitation pétrolière dans le Golfe du Saint-Laurent, le Chef Konrad Sioui a dit s’opposer à la demande des Premières Nations près du littoral du Saint-Laurent. Les Innus et les Mi’gmaq, concernées directement par les risques liés à l’exploration et à l’exploitation pétrolière, soulignent que les impacts d’une catastrophe écologique iraient bien au-delà des zones économiques vitales du Golfe du Saint-Laurent et toucheraient en amont les régions de la Capitale-Nationale.
Les Chefs Innus et Mi’gmaq sont préoccupés de voir la Première Nation huronne-wendat se positionner contre leur initiative alors que de véritables études d’impacts n’ont pas encore mesuré l’onde de choc que pourrait avoir un accident pétrolier sur l’économie du Québec alors que l’industrie touristique et de la pêche souffriraient potentiellement d’un déversement majeur dans le Saint-Laurent.
Le Chef Jean-Charles Piétacho, au nom de la Nation Innue, déclare que « la Nation Innue pense également que le Premier-Ministre Couillard devrait dorénavant discuter de ces enjeux avec les Innus dans un contexte où il s’est engagé à créer une table permanente d’échange Innu-Québec sur les enjeux de consultations, de gestion des ressources, de développement économique, de redevances et de protection de l’environnement ».
Le Gouvernement du Québec n’a pas encore engagé des discussions directe avec les Mi’gmaq sur l’enjeu de l’exploration du pétrole dans le Golfe.