Lors du Sommet trinational des syndicats, à Washington, D.C., le président international du Syndicat des Métallos, Leo W. Gerard, et le directeur national canadien, Ken Neumann, ont publié la déclaration commune suivante :
Déclaration de presse commune
Leo W. Gerard, président international du Syndicat des Métallos
Ken Neumann, directeur national canadien du Syndicat des Métallos
Sommet trinational des syndicats
Le 12 octobre 2017
Nous sommes réunis aujourd’hui tandis que les renégociations de l’ALENA atteignent un niveau critique. Les dirigeants syndicaux du Mexique, du Canada et des États-Unis ont été rejoints par des dirigeants progressistes du Congrès américain et ont discuté des défis et des possibilités auxquels font face les travailleurs et les travailleuses dans ces trois pays.
Le Syndicat des Métallos est le plus grand syndicat industriel en Amérique du Nord. Nous avons constaté de premier plan les répercussions des politiques d’échange qui ont échoué. Ces répercussions ont été dévastatrices. Depuis l’ALENA, l’inégalité salariale a empiré et l’augmentation des salaires a stagné tant au Canada qu’aux États-Unis. La sécurité économique des travailleurs et des travailleuses a été érodée. Au Mexique, les salaires et les conditions de travail ont pris davantage de recul et les droits des travailleurs et des travailleuses sont supprimés sur une base régulière.
Les membres du Syndicat des Métallos au Canada et aux États-Unis, de même que nos frères et sœurs libres et indépendants du syndicat Los Mineros au Mexique, ont tous milité pour la provision de droits des travailleurs et des travailleuses qui soient vastes, efficaces et exécutoires au sein de l’ALENA existant. Nos appels ont été rejetés, et les effets dévastateurs de l’ALENA sur les travailleurs et les travailleuses ont été évidents.
Nous voulons tous un accord renégocié, dans la mesure où celui-ci hausse les normes, veille à ce qu’elles soient exécutées et procure une croissance et des possibilités pour les travailleurs et les travailleuses dans les trois pays. L’ALENA a concentré les revenus, les richesses et le pouvoir dans les mains des entreprises et des investisseurs nantis plutôt que de créer de bons emplois et de protéger l’environnement.
Les règles d’origine, le règlement des différends entre les investisseurs et l’État, les questions de devises et bien d’autres enjeux doivent être pris en considération dans tout accord renégocié. Cependant, sans améliorations importantes dans les provisions pour les droits des travailleurs et des travailleuses, nous n’observerons que peu de progrès, quel que soit l’accord. Les travailleurs et les travailleuses n’auront part à aucun des avantages que leur travail aide à créer.
L’année dernière, les personnes qui ont voté ici aux États-Unis ont fait des échanges un enjeu central de la campagne. Nos frères et sœurs au Mexique et au Canada ont les mêmes aspirations. Le temps est venu pour nos dirigeants politiques d’honorer les promesses faites et de ne pas s’incliner devant les idéologues du libre-échange qui ont des intérêts particuliers. Nous avons l’intention de travailler ensemble. Nous avons l’intention de nous battre. Et nous avons l’intention de remporter la victoire.
Le Syndicat des Métallos représente 850 000 travailleurs en Amérique du Nord, employés dans un grand nombre d’industries qui comprennent les secteurs des métaux, du caoutchouc, des produits chimiques, du papier, du raffinage de pétrole, des services et publics. Pour obtenir de plus amples renseignements : www.usw.org et https://www.usw.ca/fr.
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