« Le constat que les services sont meilleurs en CPE qu’en garderie privée, subventionnée ou non, ne date pas d’hier. Quand ce qui nous anime est l’éducation des tout-petits, leur développement, leur stimulation, on fait tout pour leur offrir ce qu’il y a de mieux pour développer leur plein potentiel ; c’est-à-dire développer au maximum le réseau des CPE. Il faut cesser de prendre du retard dans le développement de places en CPE, car ça peut se traduire tout simplement par des retards de développement », s’attriste Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ et éducatrice spécialisée de formation.
L’autre grand constat du rapport de la Vérificatrice générale, c’est que la qualité des services de garde éducatifs à la petite enfance est intimement liée à la présence d’un nombre suffisant d’éducatrices qualifiées. Le SQEES-FTQ déplore la pénurie d’éducatrices. Pour éviter des bris de service, le ministère de la Famille a même dû prolonger la mesure exceptionnelle qui est d’avoir une seule éducatrice qualifiée sur deux dans nos CPE, et ce, jusqu’en 2027.
Il faut des mesures d’attractivité pour avoir du personnel qualifié. On constate que la compétition est forte, notamment par le gouvernement lui-même à travers le réseau de l’éducation. Selon les calculs du syndicat, nous constatons un écart salarial à l’embauche, selon les titres d’emploi, de 12 % à 45 % en faveur du réseau de l’éducation.
« Pour s’assurer de services de qualité, il faut du personnel qualifié… et pour avoir du personnel qualifié, il faut des conditions de travail et salariales qui donnent le goût aux jeunes de se diriger vers ces carrières. Malheureusement, dans les CPE, ce n’est pas le cas. Oui, financer les études et avoir des parcours simplifiés font partie de la solution, mais le vrai coup de barre, c’est la prochaine convention collective qui se négocie présentement. L’offre patronale de 12,7 % d’augmentation sur cinq ans n’aidera en rien à rendre séduisant les métiers en CPE », déplore Mme Nelson.
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