En effet, l’option libérale de favoriser le développement des garderies commerciales au détriment du modèle des CPE sans but lucratif et administré par les familles est indéniable puisque nous constatons une croissance effrénée des garderies non subventionnées s’élevant à 1600% et à 60% pour les garderies commerciales, depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir. L’AQCPE déplore vigoureusement cette décision électoraliste au détriment de l’intérêt des enfants et des familles du Québec, ainsi que pour le réseau des centres de la petite enfance.
Près de la moitié des CPE en difficulté financière
Alors que le gouvernement finance les garderies déjà rentables au profit de quelques entrepreneurs, de l’autre côté celui-ci laisse en plan les enfants et les familles du Québec qui attendent encore désespérément une place en CPE. En effet, le refus du gouvernement de majorer les barèmes de financement afin de couvrir les coûts de système creuse davantage le manque à gagner des CPE, dont près de la moitié risque d’être en déficit.
Un manque à gagner considérable à prévoir pour les CPE
L’analyse de l’AQCPE lui permet de croire que les règles budgétaires consenties par le gouvernement ne permettront pas de couvrir la hausse des coûts du système, notamment la hausse des coûts reliés à l’occupation des locaux, et non plus de couvrir la progression des échelles salariales du personnel des CPE, une dépense importante et incompressible. Ainsi, ce manque de financement constituera un manque à gagner considérable pour les CPE, qui mettra en péril des acquis pour les familles et pour l’ensemble de la société québécoise.
’’C’est une situation grossière et inacceptable. Comment le gouvernement justifie-t-il une importante subvention aux garderies commerciales qui sont déjà largement profitables, alors que près de la moitié des CPE sont en difficulté financière ? Au bout du compte, ce sont les enfants et les familles du Québec qui en subiront les conséquences, puisque les CPE n’auront d’autres alternatives que de couper dans la qualité de leurs services à la population’’, déplore Louis Senécal, directeur général de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE).
Alors que l’on observe plus que jamais les bénéfices économiques et sociaux du réseau des CPE cité comme exemple à travers le monde et qui fait la fierté des Québécois, notamment en ce qui concerne l’activité des femmes sur le marché du travail, le taux de natalité, et la lutte à la pauvreté, il est désolant de constater que ces acquis pour toute la société québécoise sont désormais compromis, par la volonté libérale à faire grossir les profits d’entrepreneurs de garderies commerciales pour des considérations politiques.