Assurément peu de choses ! Nous arriverons au mieux à des engagements pieux et ce pour la même raison : jamais nous n’oserons y aborder une remise en cause de notre rapport avec le vivant et du système qui entraine la destruction dramatique de notre environnement et qui transforme inexorablement notre planète en déchet.
Il est à la fois étonnant et symptomatique que nous traitions ces deux têtes du monstre destructeur de façon différenciée alors que nous devons prendre acte d’une cause commune qui lie intrinsèquement bouleversement climatique et effondrement de la biodiversité : l’exploitation éhontée de la nature par les forces économiques capitalistes, l’extractivisme, le mythe de la croissance infinie, la recherche du profit ou une surproduction gargantuesque.
Faut-il rappeler que le climat se dégrade à une vitesse hallucinante, fragilisant toujours plus la santé des populations ? Nous avons aujourd’hui dépassé 6 des 9 des seuils considérés comme critiques par le Stockholm Resilience Centre, dont le changement climatique (bien sûr), l’érosion de la biodiversité, l’usage des sols, les pollutions chimiques et l’utilisation de l’eau potable. Les canicules, les sécheresses, les maladies et les famines qui se multiplient à l’échelle de la planète annoncent déjà un désastre sanitaire.
Ce dont nous avons besoin fondamentalement, c’est d’une transformation radicale de notre rapport avec la nature et de nos rapports sociaux et culturels. Toute discussion qui ne remettra pas en cause notre système économique actuel, basé sur l’exploitation du vivant, nous vivrons les conséquences de notre désolidarisation du Vivant. Tant que ces discussions courageuses et nécessaires ne seront pas à l’ordre du jour de ces grandes instances internationales, l’espoir d’un monde plus juste se meurt.
On ne saurait trop insister sur l’importance des choix que nous devons faire pour sauver ce qui peut l’être encore, pour nous et pour les générations futures.
Nous devons prendre acte de la situation planétaire et reconnaître les liens indissociables entre les dimensions sociales, écologiques et démocratiques des crises que nous traversons. Il est temps de nous orienter vers des solutions qui s’attaqueront à la racine de nos problèmes : un système économique écocidaire dont il faut se défaire.
Visiblement, toutes les COP de ce monde ne réussiront pas à relever ce défi sans y être contraintes par la mobilisation citoyenne. Ce sera à nous, les citoyennes et les citoyens, d’imposer le cadre des décisions à prendre et nous y arriverons par la force du nombre.
Ensemble, bâtissons un monde juste et vivant.
– - - -
Liste des signataires en date du 4 décembre 2022
Renaud Blais, Québec
Jacques Bouchard, St-Jérôme
Donald Cuccioletta, Québec
Bertrand Guibord, Montréal
Sylvain Lacroix, Saint-Louis-du-Ha ! Ha !
Marie Paradis, Montréal
Jean-Claude Plourde, Gaspé
Catherine Pouliot, Nitaskinan
Nathalie Préfontaine, Mères au Front Témiscouata, Notre-Dame-du-Lac
Étienne Roussel, Témiscouata
Isabelle Thérien, Montréal
…
– - - -
Les signataires de la lettre font partie du réseau de la Convergence populaire
contact@convergence-populaire.info
www.convergence-populaire.info
– - - - -
Pour que votre nom soit ajouté à la liste des signataires lorsqu’elle sera soumise aux journaux pour publication, merci de nous le faire savoir par le biais du lien suivant :
Signer la lettre d’opinion de la Convergence populaire
AVANT MARDI MATIN 9 H 30 !
Un message, un commentaire ?