Mais justement, parlons-en, de droit. Ces Premières Nations n’ont jamais cédé leurs droits sur leurs territoires. Alors, respectons leurs droits. Que faisons-nous chez eux ? Qui sont les agresseurs ? On ne parle jamais de ces agresseurs qui, sous le couvert du développement économique, entrent cavalièrement sur des territoires qui ne leur appartiennent pas. Ils font des simulacres de consultations et ça y est, c’est parti ! Consulter n’est pas synonyme de consentement !
On veut faire sortir du gaz et du pétrole du pays au nom de l’unité canadienne ! Du grand n’importe quoi. En quoi le fait d’enrichir des actionnaires qui sont très souvent extérieurs à notre pays est-il un gage d’unité nationale ? Ce 1% le plus riche de la planète qui continue à s’enrichir outrageusement à notre détriment, en nous polluant de surcroit, est-il le symbole de notre unité nationale ?
Nos gouvernements crient au scandale et veulent une sortie de crise rapide, et pour cela demandent aux victimes de faire preuve de bon sens et d’arrêter de se défendre ? De se laisser tondre sans rien dire ? De rentrer dans le rang des soumis ? D’arrêter de prévoir pour l’avenir ?
Notre jeunesse qui craint pour son avenir à cause de la crise climatique devrait être témoin de cette injustice en silence, sans bouger ?
Avis aux gouvernants : vous vous trompez de cible. Les agresseurs sont les compagnies de pétrole et de gaz qui veulent EXPORTER leur production le plus rapidement possible pour faire du profit pendant qu’il est encore temps. Ce qui est le plus choquant dans l’histoire est la connivence des élus dans ce mauvais spectacle. Ils jouent ce jeu consciemment ou non, mais ils le jouent. Au lieu d’investir et de développer résolument des énergies alternatives, ils continuent à être sans équivoque les partenaires de cette industrie. Les énergies nouvelles sont pourtant une source beaucoup plus fiable d’emplois permanents pour le futur.
Cessons de frapper sur les victimes et ciblons les agresseurs. Tout cela est le résultat de notre conditionnement à la drogue dure que sont les hydrocarbures. Les solutions de remplacement existent, nous devons changer notre vision du développement et réaliser que nous vivons toutes et tous sur une planète dont les ressources sont limitées. Les hydrocarbures, malgré les avancées incroyables qu’ils ont fait faire à l’humanité, doivent demeurer dans le sol. Nous devons cesser de les brûler et ne nous en servir que pour des fins utilitaires plus viables pour l’environnement. Si nous empruntons cette voie, nous n’avons pas besoin de nouveaux pipelines : il y en a bien assez actuellement sur la planète. Investissons dans l’avenir, pas dans les modèles du passé.
Jacques Tétreault
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