Une grève encore évitable
Malgré l’émission de ces avis de grève, la FPSS-CSQ a encore espoir d’éviter de devoir en arriver là. En effet, ses négociateurs ont innové cette semaine en conviant le gouvernement de François Legault à un blitz de négociations, pour en arriver à une entente. Traditionnellement, les blitz de négociations sont initiés par la partie patronale, mais devant l’immobiliste de celle-ci, la FPSS-CSQ a pris les devants.
Les négociateurs de la partie patronale responsables de la convention collective francophone (S3) ont répondu en nous invitant à une phase de négociations dite « exploratoire », ce qui laisse croire à une ouverture de leur part. Il reste donc 11 jours pour s’entendre.
Un an et demi et 48 rencontres plus tard…
Malgré cette ouverture démontrée par la partie patronale, la FPSS-CSQ n’est pas dupe et souhaite mettre une date limite à ce blitz de négociations. C’est pourquoi elle annonce d’emblée que ses membres pourraient exercer leur droit de grève le 4 mai prochain, si aucune entente n’est survenue d’ici là.
Rappelons qu’à ce jour, les négociateurs des deux parties de la convention collective S3 se sont rencontrés 48 fois depuis un an et demi, sans qu’aucune avancée ne soit faite.
Une grève novatrice
S’il advenait qu’aucune entente ne soit parvenue à la table de négociations d’ici le 4 mai prochain, les membres de la FPSS-CSQ opteront pour une grève novatrice, où aucune ligne de piquetage ne sera érigée devant les établissements du réseau scolaire.
« Le but de cette grève n’est surtout pas d’empêcher les élèves et les étudiants de poursuivre leurs apprentissages académiques. Ils vivent déjà une année très particulière et nous ne voulons pas en ajouter. Nous ne ferons donc pas de piquetage pour ne pas empêcher les personnels enseignant et professionnel d’offrir les services. Cependant, nous voulons que le gouvernement réalise l’importance du personnel de soutien scolaire. En étant totalement absents le 4 mai, voyons comment le réseau de l’éducation, tel qu’on le connait en 2021, pourra fonctionner », explique Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ.
« Les conditions de travail des personnes œuvrant dans les services à la population, ça nous regarde tous ! Plus qu’un moyen de pression, nous continuons de dire que la grève des membres de la CSQ est un cri du cœur pour de meilleures conditions de travail. Les problèmes de rétention, la précarité et le manque de valorisation sont des enjeux quotidiens vécus par le personnel de soutien scolaire qui attend et mérite des solutions. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement ! » souligne Sonia Ethier, présidente de la Centrale des Syndicats du Québec (CSQ).
Centres de services scolaires (CSS) et commissions scolaires (CS) touchés
Francophones :
Centre de services scolaire de l’Énergie
Centre de services scolaire de la Riveraine
Centre de services scolaire des Draveurs
Centre de services scolaire des Portages-de-l’Outaouais
Centre de services scolaire de la Jonquière
Centre de services scolaire des Trois-Lacs
Centre de services scolaire de Laval
Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin
Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries
Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord
Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay
Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke
Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île
Centre de services scolaire des Chic-Chocs
Centre de services scolaire des Îles
Centre de services scolaire des Patriotes
Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands
Centre de services scolaire du Fer
Centre de services scolaire du Littoral
Anglophones :
Commission scolaire Eastern Shores
Commission scolaire Eastern Townships
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